L'Allemand Philipp Kohlschreiber, 29e tête de série, a causé la surprise en battant le Serbe Novak Djokovic (4e) 6-4, 6-4 et 6-4, samedi, au troisième tour du tournoi de Roland-Garros.

Vainqueur des Internationaux d'Australie, l'an dernier, le Serbe s'est incliné sur un revers gagnant de l'Allemand à la première balle de match, après deux heures et 21 minutes de jeu. Kohlschreiber, 25 ans, n'avait jamais franchi le deuxième tour à Roland-Garros, à ses deux précédentes participations. Contraint récemment au forfait au tournoi de Madrid, en raison d'une blessure au pied, il a mérité deux titres en carrière, dont un sur terre battue à Munich en 2007.

Ennuyé au dos, selon toute apparence, Djokovic était considéré l'un des favoris et l'un des plus dangereux rivaux pour Rafael Nadal, l'Espagnol quadruple tenant du titre.

Récent vainqueur sur terre battue à Belgrade, Djokovic était invaincu face à l'Allemand - qu'il avait dominé à Indian Wells en 2008.

L'Américain Andy Roddick, sixième tête de série, a battu le Français Marc Gicquel 6-1, 6-4 et 6-4.

C'est la première fois que Roddick, vainqueur à Flushing Meadows et double finaliste à Wimbledon, atteint les huitième de finale à Roland-Garros, en huit participations.

Roddick l'a emporté d'un service gagnant à sa troisième balle de match, après une heure 44 minutes de jeu.

«J'étais trop irrégulier pour l'inquiéter,» a déclaré Gicquel, 46e ATP, qui avait perdu ses deux précédentes confrontations face à l'Américain, sur surfaces dures.

«J'ai bien joué, a déclaré Roddick, qui a réussi sept as et n'a commis que 11 fautes directes. Trois matches de gagnés - c'est mieux que ce que j'ai fait par le passé, ici. Mais je dois encore progresser.»

Roddick, 26 ans, a remporté cinq de ses 27 titres sur le circuit sur terre battue, mais il n'a plus atteint une finale sur cette surface depuis Houston en 2005.

«Je pense avoir de meilleures chances que lors des dernières années, a résumé. J'ai l'impression de mieux me déplacer sur la surface. Je réussis à mieux me positionner pour mes coups droits.»

Roddick affrontera en huitième de finale le Français Gaël Monfils, tête de série numéro 11, qui a prévalu 6-2, 4-6, 6-3 et 6-1 contre l'Autrichien Jurgen Melzer.

Jo-Wilfried Tsonga, tête de série numéro neuf, a battu le Belge Christophe Rochus en trois sets de 6-2. Il affrontera en huitième de finale l'Argentin Juan Martin del Potro, cinquième tête de série, qui a gagné 6-4, 7-5 et 6-4 face au Russe Igor Andreev.

«Del Potro ce sera très compliqué, mais j'ai beaucoup d'envie et de détermination pour l'emporter,» a expliqué le Français, finaliste des Internationaux d'Australie en 2008.

Federer fait face à un peu de résistance

Roger Federer a maté une bonne résistance du Français Paul-Henri Mathieu, samedi à Roland-Garros, et s'est qualifié pour les huitièmes de finale en quatre sets 4-6, 6-1, 6-4, 6-4.

Le Suisse a cédé une manche, comme lors du tour précédent face à l'Argentin José Acasuso, mais il n'a jamais eu à s'inquiéter vraiment, notamment grâce à la qualité de son service (14 aces).

«Je trouve qu'on a fait un bon match dans des conditions difficiles à cause du vent», a dit le N.2 mondial. Pour une fois, Federer n'avait pas le public en sa faveur, mais il a qualifié l'ambiance du Central de «très fair-play».

Au prochain tour, il affrontera l'Allemand Tommy Haas, un joueur qui n'apprécie pas franchement la terre battue.

Mathieu doit de nouveau se contenter d'avoir livré une belle bagarre, perdue, comme contre Rafael Nadal en 2006. En bon spécialiste de la terre battue, il a bien tenté de gêner Federer avec ses balles très liftées, mais le Suisse n'a que rarement perdu le contrôle des échanges et a multiplié les accélérations gagnantes en coup droit.

«Les conditions étaient pas évidentes avec énormément de vent, ce n'était pas facile de contrôler la balle, mais Roger était plus fort aujourd'hui», a réagi le Français.

Encore plus que sa propre victoire, la meilleure nouvelle de la journée pour l'homme aux treize titres du Grand Chelem a été la défaite du Serbe Novak Djokovic, qui passait pour son plus dangereux adversaire dans sa partie de tableau.