Rafael Nadal n'a laissé aucune chance vendredi à Lleyton Hewitt pour filer en huitièmes de finale de Roland-Garros dont Venus Williams a été privée sans ménagement par la Hongroise Agnes Szavay.

À l'image de la victoire (6-1, 6-3, 6-1) du numéro un mondial sur Hewitt, la journée a été calme pour la plupart des favoris. Ana Ivanovic et Dinara Safina n'ont laissé que deux jeux à leurs adversaires et les difficultés de Maria Sharapova face à la Kazhake Yaroslava Shvedova (1-6, 6-3, 6-4) n'ont rien d'étonnant tant la Russe manque de compétition après neuf mois d'absence.

Chez les hommes non plus, guère de sensation, si ce n'est la défaite expéditive du numéro un français Gilles Simon, sorti en trois sets par le Roumain Victor Hanescu. Une déception mais pas un drame pour le public parisien qui mise surtout sur Tsonga et Monfils pour égayer sa quinzaine.

Pour le reste, que du classique avec les victoires de Fernando Gonzalez, Nikolay Davydenko ou Fernando Verdasco, impressionnant face à Nicolas Almagro, alors que Novak Djokovic a définitivement fermé la porte au modeste Ukrainien Sergiy Stakhovsky lors d'un deuxième tour interrompu par la nuit la veille.

Andy Murray a connu une petite frayeur lorsque Janko Tipsarevic a servi pour le gain de la première manche. Une fois la situation rétablie, l'angoisse s'est rapidement dissipée avant que le Serbe ne jette l'éponge à la fin du deuxième set (7-6, 6-3) à cause d'un problème à la cuisse droite.

Au final, Venus Williams a été la seule à vraiment déraper. Ce n'est pas tant le résultat qui choque, l'Américaine n'ayant plus atteint la deuxième semaine à Paris depuis 2006, que la manière avec laquelle elle s'est éclipsée.

Nadal progresse

Ankylosée, elle a encaissé une «bulle» au premier set qui fait très mauvais genre pour une numéro trois mondiale avant de sauver à peu près les apparences (6-0, 6-4) face à Szavay, qui confirme son retour en forme après une année difficile.

«Je suis habituée à coller des 6-0 à mes adversaires, mais pas l'inverse. Rien ne marchait. Il faut rapidement tourner la page», a commenté Venus, déjà tournée vers Wimbledon, qu'elle a remporté à cinq reprises et qui reste l'unique tournoi du Grand Chelem dont elle a atteint la finale depuis six ans.

Nadal est dans une dynamique inverse. Après avoir fait main basse sur Roland-Garros avec quatre victoires en quatre participations, le numéro un mondial a étendu sa suprématie sur les autres «majeurs» pour détenir aujourd'hui trois des quatre titres du Grand Chelem.

Cela ne l'empêche pas de continuer à survoler la concurrence sur la terre battue parisienne où Hewitt n'a pas réussi à faire mieux que les trente précédents adversaires de Nadal.

«C'était certainement mon meilleur match depuis le début du tournoi», a estimé l'Espagnol après avoir gagné ses 30e, 31e et 32e sets d'affilée dans son tournoi de prédilection.

«Je me suis senti bien mieux que lors de mes deux premiers matches. Je progresse un peu à chaque tour. Là j'ai fait un grand pas en avant. L'année dernière c'était un peu pareil. Je ne jouais pas si bien que ça au début du tournoi», a ajouté le Majorquin.

Bon courage donc à son prochain adversaire qui ne sera pas David Ferrer mais Robin Soderling, que Nadal se fera un plaisir de battre, le Suédois n'étant pas exactement son meilleur ami.