Il y a de la revanche dans l'air samedi en demi-finale du tournoi d'Indian Wells entre un Roger Federer qui reste sur trois défaites consécutives devant Andy Murray et un Ecossais qui a perdu leur confrontation la plus importante, la finale de l'US Open 2008.

Le jeune Britannique, 21 ans, est un des joueurs qui causent le plus de tracas à Federer, en témoigne son bilan: cinq défaites du Suisse en sept matches. Ce dernier ne s'en cache pas, il a un problème Murray.

«Andy est encore jeune et je dois encore apprendre à cerner son jeu car il évolue encore avec le temps, assure Federer. Même s'ils manquent parfois de constance, ce qui n'est pas son cas d'ailleurs, les jeunes joueurs ont cet avantage d'être difficiles à cerner. Alors qu'avec moi, c'est différent, il sait à quoi s'attendre.»

«J'ai bien conscience que j'ai un mauvais bilan contre lui mais j'ai gagné quand ça comptait le plus (en finale de l'US Open)», souligne aussi le Suisse.

A New York, «RF», comme sa ligne de vêtement, avait en effet expédié Murray en trois sets et 1 h 51 minutes, dans un match à sens unique, la première (et seule à ce jour) finale de Grand Chelem du Britannique.

Mais depuis, la série de trois défaites d'affilée du Suisse de 27 ans a suivi un modèle étrange. A Madrid en octobre, à Shangai (au Masters) en novembre et à Doha en janvier, Federer a remporté le premier set pour ensuite concéder le match en trois manches.

«Un polyvalent»

«Il est monté en puissance au fur et à mesure dans ces matches-là alors il faudra que je fasse attention à ne pas me relâcher», décrypte l'homme aux treize titres du Grand Chelem, qui ne tarit pas d'éloges sur son rival.

«Andy a un des meilleurs revers du circuit, il a beaucoup progressé au service et il a désormais une mentalité de gagnant», assure Federer, toujours sans titre cette saison après un break de six semaines en février/mars en raison de problèmes au dos. «C'est un polyvalent, il sait monter au filet et je trouve que c'est bien car ça c'était un peu perdu ces dernières années.»

Le jeune Ecossais, qui compte une seule défaite cette saison (pour 19 succès et un forfait), s'attend à devoir sortir «son meilleur tennis».

«Il ne faut pas que je pense à faire une chose en particulier à chaque point pour tenter de le battre», analyse Murray.

«Si vous regardez comment Nadal joue contre lui, poursuit le vainqueur des tournois de Doha et Rotterdam en 2009, vous voyez qu'il ne cherche pas à faire un truc incroyable à chaque coup mais qu'il cherche à être solide, constant, à jouer croisé sur le revers et visiblement, ça marche.»