Le Suisse Roger Federer, après six semaines hors circuit pour soigner un mal au dos, s'estime de nouveau prêt à croiser le fer avec son meilleur ennemi, l'Espagnol Rafael Nadal, lors du tournoi ATP d'Indian Wells (dur), qui débutait jeudi.

Le Majorquin, N.1 mondial depuis l'«Annus horribilis» du Suisse en 2008, entamée par une mononucléose, est le dernier à avoir affronté Federer.

C'était en finale de l'Open d'Australie, et la rencontre -mémorable- s'était terminée sur des larmes de Federer et par le premier titre du Grand chelem sur dur pour Nadal, qui empêchait ainsi le Bâlois d'égaler à Melbourne le mythique record de quatorze victoires en Majeur de l'Américain Pete Sampras.

À l'entendre, voilà désormais Federer reposé, apaisé et prêt à convoiter un quatrième titre dans le désert californien après 2004, 2005 et 2006.

«J'adore jouer contre Rafa, particulièrement ces matchs en cinq sets, voir si je peux tenir la comparaison physiquement sans problèmes, déclarait Federer mercredi. C'est le plus grand adversaire que j'ai eu à rencontrer.»

«Je suis super motivé car je ne sais pas jusqu'à quel point il (Nadal) peut encore mieux jouer, il joue le tennis de sa vie», a ajouté le Suisse de 27 ans, qui a aussi concédé: «Je ne sais pas jusqu'à quel point je peux encore mieux jouer, mais je suis là».

Dispensé de 1er tour, Federer va attaquer le tournoi ce week-end contre le Français Marc Gicquel, 52e mondial, ou l'Italien Simone Bolelli, 40e mondial.

Pas de nouvel entraîneur

Le Bâlois, qui se trouve dans la moitié de tableau d'Andy Murray (N.4), Nadal étant dans celle de Novak Djokovic (N.3), tenant du titre, veut en tout cas voir dans sa finale de Melbourne des raisons d'y croire.

«Je pense avoir fait un grand match pendant quatre sets et demi, a-t-il confié. J'ai très bien joué en fond de court mais je n'ai pas bien servi et cela m'a coûté le match je crois.»

Si Federer est prêt à en découdre à Indian Wells, dans un tournoi qui rassemble 48 des 50 meilleurs joueurs du monde, il est toujours sans entraîneur principal depuis sa séparation d'avec l'Australien Tony Roche mi-2007.

Sa collaboration avec l'ancien mentor d'Andre Agassi et de Lleyton Hewitt, l'Australien Darren Cahill, entamée dans les premiers jours de mars à Dubaï, est en effet mort-né. Cahill ne veut pas voyager pour suivre Federer.

Le Suisse a donc décidé de ne rien changer à son staff, Séverin Luthi continuant de le prendre en charge à temps partiel. «C'est le capitaine de l'équipe de Suisse de Coupe Davis et on travaille ensemble depuis un an et demi, assure Federer. Je continue simplement avec la super équipe que j'ai.»