Après une victoire facile contre l'Argentin Ricardo Marcelo Ramallo, Jean Pascal est affamé plus que jamais.

Pascal (31-4-1, 18 K.-O.) a disposé de son adversaire en moins de trois rounds, vendredi, au Cabaret de l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. Il ne compte pas se la couler douce à la suite de cette première victoire en près de 17 mois: dès lundi, il sera de retour dans le gymnase avec son entraîneur Stéphan Larouche.

Pascal et Larouche souhaitent d'ailleurs remonter sur le ring dès le 28 janvier, en combat préliminaire du gala Butler-Cook.

«Je n'en ai pas laissé suffisamment dans le ring (vendredi) pour prendre une longue pause. Je vais en parler avec mon patron, Antonin Décarie, mais j'aimerais beaucoup boxer ce soir-là.»

«Bingo! J'espérais qu'on ait un autre combat avant février, dans deux mois maximum, a pour sa part indiqué Larouche. Ce serait idéal. Il n'a pas mal aux mains, tout est beau.»

Décarie, le président d'InterBox, semblait heureux d'entendre une telle proposition.

«Nous allons voir ce que Jean veut vraiment faire. Mais si c'est ce qu'il souhaite absolument, nous allons acquiescer à ses demandes: il n'a aucune blessure, son entraîneur veut le garder dans le gym. Je ne suis pas fermé à l'idée si c'est quelque chose qui l'intéresse.»

Cette soirée du 28 janvier est réservée pour Steven Butler, qui livrera un combat d'unification des titres nord-américains de l'International Boxing Federation (IBF) et de la World Boxing Association (WBA), face à l'Ontarien Brandon Cook. Pascal sait donc pertinemment que c'est en sous-carte qu'il livrerait ce prochain affrontement.

«Ça en dit long sur son attitude, a noté Camille Estephan, propriétaire d'InterBox. Il a une attitude de champion. Il veut se battre, il veut rebâtir sa carrière, remonter au niveau où il devrait être. Je ne voulais pas parler d'un combat après le 16 décembre, mais s'il le veut, on va le faire.»

Des promoteurs soulagés

Estephan et Décarie, sans douter de Pascal, avaient tout de même quelques réserves au sujet de l'ex-champion, qui venait tout de même de subir deux défaites et de livrer un combat nul à ses quatre derniers combats. Pascal a rapidement réussi à dissiper tous ces doutes.

«Je suis soulagé. J'ai vu ce que je voulais voir, a noté Estephan. Au premier round, il a reçu quelques bons coups, un bon crochet notamment, et il n'a pas bronché, il a suivi son plan de match. Ça m'a beaucoup rassuré. Parfois, tu prends un coup et tu peux avoir des «flashbacks'. On n'a pas vu ça. Il faisait ce que son coach voulait, la chimie s'installe.»

«Nous étions soulagés, a répété Décarie. Soulagés de voir qu'il n'avait pas perdu ses repères, mais soulagés aussi par la collaboration qui semble s'établir avec Stéphan Larouche.»

InterBox est maintenant prêt pour la prochaine étape avec Pascal.

«Nous savions que nous n'avions pas un champion du monde entre les mains - nous ne l'avons jamais prétendu d'ailleurs, a souligné le président. Je pense que dans les circonstances, il a bien fait. Mais il ne faut pas s'attendre non plus à ce que son prochain adversaire soit un champion du monde. Nous irons graduellement.»