Adonis Stevenson et Thomas Williams fils ont tous les deux promis que leur combat de vendredi soir n'allait pas atteindre la limite des 12 rounds. Williams fils, l'aspirant, a maintenu qu'il allait en finir avec le champion du monde WBC des mi-lourds en moins de six rounds.

Pour mettre la table pour le combat, le promoteur de Stevenson (27-1, 22 K.-O.), Yvon Michel, a lu lors de la conférence de presse tenue à l'hôtel Le Bonne Entente la prédiction du site « BoxingScene », qui prévoit que Williams fils (20-1, 14 K.-O.) passera le K.-O. à Stevenson lors du huitième engagement.

Mis au courant de cette déclaration, le pugiliste de 38 ans qui en sera à la septième défense de son titre a préféré en rire, clamant qu'il ne se fie pas aux experts.

« Je suis prêt. Je vais chercher le K.-O. moi aussi. Ce sera excitant », a déclaré celui qui n'est pas monté dans le ring depuis 11 mois.

Javan « Sugar » Hill, l'entraîneur du champion, a décrit Williams fils comme un bagarreur dangereux, et il a conseillé à son élève de ne pas faire d'erreurs dans ce duel qui opposera deux puissants cogneurs.

« S'il y en a un qui fait une erreur et que l'autre en profite, il va y avoir des dommages », a-t-il dit.

Michel a reconnu l'ampleur de la tâche qui attend son poulain, contre le natif du Maryland.

« Thomas se bat sans compromis, a-t-il évoqué. Sa présence nous rend nerveux. Il est un danger clair et présent. Adonis ne peut rien prendre pour acquis face à ce jeune loup de 28 ans. »

Williams fils revient de loin

Huitième aspirant, Williams fils est plutôt méconnu des amateurs de boxe québécois. Le principal intéressé en est bien conscient, mais ce n'est rien pour le déranger.

« J'aime ça jouer le rôle du négligé, cela rend ma victoire encore plus prestigieuse », a lancé celui qui a remporté ses deux derniers rendez-vous par mise hors de combat alors qu'il n'était pas du tout le favori pour l'emporter.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le clan de Williams déborde de confiance à près de 48 heures du son de la cloche.

« Il est temps que cette catégorie ait un nouveau champion. Nous allons rentrer à la maison avec la ceinture », a juré George Peterson, l'entraîneur de celui qu'on surnomme « Top Dog ».

Le 27 décembre 2014, le destin de Williams a failli changer à tout jamais. Alors qu'il conduisait sa voiture, un conducteur avec les facultés affaiblies a percuté le véhicule à bord duquel il se trouvait en compagnie de ses enfants.

Le père de famille a encaissé l'essentiel du choc et personne n'a été grièvement blessé, mais cela l'a éloigné du gymnase pendant de longues semaines.

« Je n'ai pas pris le chemin le plus facile, mais je suis ici aujourd'hui et c'est ce qui est important. »

Une soirée mémorable, dit Michel

La demi-finale de ce gala mettra en vedette Eleider Alvarez (19-0, 10 K.-O.) et Robert Berridge (27-4-1, 21 K.-O.). Initialement, Alvarez devait mettre les gants contre Chad Dawson, mais ce dernier s'est désisté à la dernière minute en raison d'une blessure.

Cinq autres combats auront lieu, dont celui d'Oscar Rivas, qui tentera d'enregistrer une 20e victoire en autant de duels. Il croisera le fer avec Jeremiah Karpency (12-0-1, 4 K.-O.).

Deux combattants de la Vieille Capitale ouvriront la soirée, alors que Sébastien Bouchard (13-1, 4 K.-O.) et Éric Martel-Bahoeli (11-6, 7 K.-O.), deux protégés de François Duguay, se battront devant leurs partisans.

« Tous les ingrédients sont réunis pour une soirée mémorable », a dit Michel, précisant qu'il reste quelques billets encore disponibles.