Pour une énième fois depuis son combat annulé contre James De La Rosa, le 12 mars dernier, David Lemieux a accepté le blâme et s'est excusé, hier, de ne pas avoir respecté la limite de poids de 163 livres.

«C'est de ma faute, je n'ai pas respecté la limite de poids et c'est tout», a reconnu Lemieux, qui s'explique cependant mal la décision de De La Rosa d'avoir refusé de l'affronter, et ce, même si Eye of the Tiger Management lui a proposé une bourse significativement plus élevée que celle qui était prévue à l'origine.

«On a presque triplé sa bourse, mais il ne voulait pas se battre. C'est frustrant, car je ne veux jamais laisser tomber mes fans. Mais on ne peut pas forcer quelqu'un à monter dans le ring s'il ne le veut pas», a dit Lemieux.

«On a fait tout ce qu'on pouvait afin que le combat ait lieu. C'est sûr que je suis un cogneur. Mais il savait déjà ça en acceptant de venir se battre contre moi dans ma ville. C'était à lui d'y penser avant. Il y a parfois des inconvénients avec lesquels il faut savoir composer», a ajouté Lemieux, qui ne porte manifestement pas De La Rosa dans son coeur.

«Si c'est un peureux, il n'avait pas à accepter le combat au départ», a dit le Québécois, qui disputera son prochain combat contre Glen Tapia le 7 mai, à Las Vegas.

«De la façon dont les choses se déroulent à l'entraînement, c'était peut-être mieux pour la santé de [James] De La Rosa qu'il n'ait pas accepté le combat. Je me sens plus fort que jamais et je vais le montrer le 7 mai.»

Le président d'Eye of the Tiger Management, Camille Estephan, a assuré que son poulain respecterait les limites de poids à l'avenir.

«On est un peu tannés d'en parler, mais je peux vous assurer qu'on a fait les démarches nécessaires afin que ça ne se reproduise plus», a-t-il indiqué.

«Les tests ont démontré que David n'aura aucun problème à respecter la limite de poids de 160 livres [pour le combat du 7 mai]. On n'a pas à monter dans la catégorie des 168 livres, et il n'y a aucune inquiétude à avoir», a poursuivi le promoteur.

«Il n'y a aucun problème pour ce combat et pour ceux dans le futur. Je tourne la page. Ce ne sera plus un problème», a affirmé Lemieux, qui espère ne plus avoir à commenter sur le sujet.

«Ça commence à être fatigant de répondre à ces questions, oui. S'il y a quelqu'un d'autre qui m'en parle, je vais manger un gros gâteau devant lui!», a plaisanté le pugiliste.

Pour une énième fois depuis son combat annulé contre James De La Rosa, le 12 mars dernier, David Lemieux a accepté le blâme et s'est excusé, hier, de ne pas avoir respecté la limite de poids de 163 livres.

Un gros test pour Butler

La conférence de presse d'hier devait d'abord servi à promouvoir le prochain gala d'Eye of the Tiger Management, qui se tiendra le 13 mai au Métropolis. La finale de la soirée opposera le jeune Québécois Steven Butler, qui est champion du monde Jeunesse IBF, à l'Allemand Ferdinand Pilz. «Steven est une étoile montante et il sera opposé à un adversaire de haut calibre, qui est invaincu (16-0)», a indiqué Estephan. «Ce sera sûrement l'adversaire qui me donnera le plus grand challenge. Je veux démontrer mon potentiel à tout le monde», a pour sa part commenté Butler.

Photo André Pichette, La Presse

Steven Butler

Retour de Dierry Jean

Quelques mois après avoir été suspendu par Eye of the Tiger Management, Dierry Jean sera de retour dans le ring le 13 mai. Jean avait été libéré en raison de sa dépendance à l'alcool. «Il a fait tout ce qu'il fallait afin de s'aider en premier lieu. On n'est pas seulement une famille en boxe, mais aussi dans la vie. On veut le bien-être de tous nos gars», a dit Estephan. «Ça fait 86 jours que je suis abstinent. Ce n'est pas toujours facile [...]. Je fais des meetings à la Maison Jean Lapointe trois fois par semaine», a raconté Jean.

Photo André Pichette, La Presse

Dierry Jean

Hyppolite contre Grachev

Parmi les autres combats qui auront lieu le 13 mai, notons celui de Schiller Hyppolite, qui affrontera Denis Grachev. Ghislain Maduma, Mian Hussain, Mathieu Germain, Batyr Jukembayev, Louisbert Altidor et Vanessa Lepage Joanisse participeront également au gala.

Photo André Pichette, La Presse

Schiller Hyppolite

De bons mots pour Bizier

Quelques jours après la défaite de Kevin Bizier aux mains de l'Anglais Kell Brook, Estephan a eu de bons mots pour lui. «Kevin n'est pas l'un de mes boxeurs, mais c'est un boxeur québécois. J'ai trouvé certaines critiques à son endroit très sévères [...] On est fiers de Kevin, et il va revenir plus fort. Je tiens à le remercier pour tout ce qu'il a déjà accompli», a dit le président d'Eye of the Tiger Management.