Non, Georges St-Pierre n'est pas sur le point de remonter dans l'octogone. Pas encore, du moins. Il apprécie toujours autant son temps passé hors de la compétition et se plaît désormais dans un rôle de mentor auprès de la relève québécoise des arts martiaux mixtes.

Rencontré hier après-midi au Métropolis en marge de la pesée officielle du gala UFC 186, qui a lieu ce soir au Centre Bell, l'ex-champion du monde des mi-moyens a confié qu'il avait repris l'entraînement à temps plein et qu'il aborde le tout sous un nouvel angle.

«Je m'entraîne pour le plaisir et non pour la performance, ce qui rend le tout beaucoup plus amusant, a-t-il dit. Je crois que ça fait en sorte que je suis plus performant. Je suis plus affamé, plus opportuniste et davantage prêt à essayer de nouvelles choses.»

Il a notamment agi de partenaire d'entraînement du Canadien Rory MacDonald, qui se mesurera à celui qui détient actuellement la ceinture que GSP a abandonnée, Robbie Lawler, le 11 juillet à Las Vegas. Il travaille aussi avec Olivier Aubin-Mercier et Nordine Taleb, qui seront tous deux en action ce soir.

«J'essaie de faire partie de leur entourage surtout en tant que partenaire d'entraînement et conseiller. Je ne suis pas un entraîneur et je ne me considère pas comme un agent, loin de là», a-t-il insisté, tout en affirmant qu'on retrouve de très bons espoirs québécois dans l'univers des arts martiaux mixtes.

Revenir au sommet

St-Pierre s'est retiré de la compétition peu de temps après son combat contre Johny Hendricks, le 16 novembre 2013, abandonnant du coup sa ceinture. Il avait alors expliqué avoir besoin d'une pause «pour sa santé mentale».

«Pendant trop longtemps, il y a eu trop de critiques, trop de pression. J'étais toujours sous les projecteurs. Je ne pouvais jamais me reposer en raison de toute l'attention portée sur moi», a-t-il expliqué.

«Je suis un obsessif-compulsif. Tout ce que j'ai fait dans ma vie, c'était en vue de devenir le meilleur des meilleurs. Le fait que j'ai pris une pause de tout ça m'a permis de respirer et d'en tirer du plaisir.»

GSP n'exclut toujours pas la possibilité de reprendre du service dans l'UFC. Mais pour ce faire, il faudra d'abord qu'il soit convaincu d'être en mesure de lutter au même niveau que lors de son départ.

«Le pire scénario pour moi serait de revenir et de faire un fou de moi, a-t-il souligné. Ce serait un résultat terrible. Ce serait la pire chose et je ne veux pas qu'elle se produise. Le mieux, ce serait de revenir au sommet de mon art à nouveau. [...] Advenant le cas où je déciderais de revenir, vous pouvez être certains que j'aurai un très bon groupe autour de moi qui fera en sorte que je serai mis à l'épreuve durant l'entraînement.»

St-Pierre avait aussi exhorté l'UFC à renforcer ses politiques antidopage avant même d'envisager un retour à la compétition. Son message semble avoir été entendu. Il a rencontré les dirigeants du circuit, jeudi, qui lui ont confié qu'ils avaient embauché un expert du domaine. Celui-là même, semble-t-il, qui aurait pris en défaut Marion Jones et Lance Armstrong.

«Je n'ai pas beaucoup de détails à ce sujet, et ils n'ont pas dit grand-chose sur le programme ou sur ce qu'ils voulaient faire, mais le gars est quelqu'un de très fiable dans le domaine. [...] Ça semble très bon, pour le moment, mais je n'ai pas encore assez de détails», a-t-il toutefois précisé.

Tout le monde fait le poids

Tous les combattants qui participeront au gala de ce soir ont fait le poids lors de leur pesée officielle. Les deux hommes qui s'affronteront en finale de l'événement, Demetrious Johnson et Kyoji Horiguchi, ont chacun enregistré un poids de 124,5 livres, soit une demi-livre de moins que la limite permise. En ce qui concerne le combat de la demi-finale, disputée à 185 livres, CB Dollaway et Michael Bisping ont respectivement fait osciller le pèse-personne à 185,5 et 186 livres. Rappelons que l'UFC permet aux combattants d'afficher une livre de plus que le poids limite de leur catégorie lors de la pesée.