L'ancien champion des mi-moyens de l'UFC Georges St-Pierre a applaudi la décision de la commission athlétique du Nevada d'interdire les combattants des arts martiaux mixtes d'utiliser la thérapie de substitution de la testostérone.

Il croit toutefois qu'il ne s'agit que d'un problème et il aimerait voir les procédures antidopage aller plus loin.

«Il était à peu près temps, a dit St-Pierre aux journalistes lors d'un événement promotionnel à Montréal, vendredi. C'est une très bonne nouvelle.»

La commission a décidé à l'unanimité jeudi de cesser d'accorder des exemptions pour usage thérapeutique de testostérone, fermant la porte à un échappatoire qui permettait aux combattants de recourir aux stéroïdes.

«Ce n'est pas l'UFC qui est le problème, a noté St-Pierre. Je pense que c'est le sport, le système.»

St-Pierre a tout de même admis qu'il s'agissait d'un pas dans la bonne direction.

«Je pense qu'il va falloir en faire plus. Je pense qu'il faut aussi permettre les tests - des tests supervisés par une organisation qui n'a pas d'intérêt monétaire en jeu dans les combats.»

St-Pierre a mentionné que la décision de la commission athlétique du Nevada était «très bonne pour beaucoup de gars - des bons gars honnêtes qui vont être contents».

La décision prise par la commission qui gouverne la boxe et les arts martiaux mixtes au Nevada est survenue plusieurs semaines après que l'Association des médecins des sports de combat eut qualifié la procédure de dangereuse pour la santé des athlètes qui pratiquent des sports de combat.

Le président de l'UFC, Dana White, a également appuyé la décision, en plus d'encourager les autres commissions athlétiques à adopter la même politique.

«Nous croyons que nous athlètes devraient se battre en se fiant sur leurs habiletés naturelles et dans des conditions justes», a-t-il dit par le biais d'un communiqué.

White a également mentionné que l'UFC allait appliquer ce règlement dans les marchés internationaux «où en raison de l'absence d'instances dirigeantes, l'UFC doit réglementer elle-même ses événements».

Plusieurs combattants de l'UFC ont reçu des exemptions au cours des dernières années pour augmenter leur taux de testostérone avant leur combat, soi-disant pour des raisons médicales.

La décision a déjà eu un impact sur l'UFC. Vitor Belfort, qui a utilisé la procédure, a déclaré forfait en vue de son combat contre Chris Weidman.

Toujours pas de plan précis

En ce qui concerne son avenir dans l'UFC, St-Pierre a été discret avec les journalistes, sauf pour dire qu'il est dans la meilleure condition de sa vie.

Âgé de 32 ans, St-Pierre souffre de trouble obsessivo-compulsif et a eu des problèmes de sommeil pendant une dizaine d'années.

«Ce qui a changé, c'est que je dors mieux, a-t-il déclaré. Avant, je dormais environ cinq heures par nuit à cause du stress, mais maintenant, je dors autour de sept heures et ç'a fait une grosse différence dans ma vie.»

En l'absence de stress, St-Pierre croit que son style de vie est maintenant plus sain et il est plus heureux.

Il a annoncé en décembre dernier qu'il prenait une pause dans sa carrière de combattant pour des raisons personnelles et il ne sait toujours pas s'il effectuera un retour dans l'octogone.

«Je ne sais pas si je vais arrêter, a raconté St-Pierre. Je ne sais pas ce que je vais faire. J'ai besoin d'un peu de temps pour décider ce que je vais faire.»

L'ancien champion a peut-être donné un indice sur ce que son avenir lui réserve vendredi, quand il a passé près d'une heure à entraîner un groupe de 18 amateurs.