Maurice «Mad Dog» Vachon, l'homme, était tout à fait à l'opposé du personnage qu'il jouait en tant que lutteur professionnel.

Et c'est ce qui explique le capital de sympathie dont a profité le Québécois de 84 ans jusqu'à son décès, jeudi, dans le Nebraska.

«Une de ses plus grandes qualités, c'était sa générosité, a déclaré Yves Thériault, qui a réalisé un documentaire sur Vachon en 2009. C'était quelqu'un qui donnait sans compter. Il a beaucoup fait pour son sport, mais il s'est surtout investi beaucoup pour aider les jeunes à faire carrière. Il n'était pas avare de commentaires et de conseils pour les aider.

«En fait, quand on le connaissait dans la vie de tous les jours, il était presque le contraire (du lutteur). Il avait le coeur grand comme le monde.»

«Je l'adorerai pour toujours», a commenté The Iron Sheik, un autre des plus grands «méchants» de l'histoire de la lutte professionnelle, sur son compte Twitter certifié, quelques minutes après l'annonce de la mort de Vachon.

La WWE, qui a embauché Vachon en 1984 - 34 ans après le début de sa carrière - jusqu'en 1986, a communiqué ses «plus sincères condoléances à sa famille, ses amis et ses partisans» sur son site internet.

«Il a laissé un héritage inestimable et celui-ci a été solidifié par son intronisation au Panthéon de la WWE en 2010», a écrit la WWE.

Selon Thériault, Vachon a d'ailleurs été un précurseur dans le domaine du sport-spectacle, ce qui a préparé la table pour les grands promoteurs de la lutte professionnelle tels que la WWE.

«Il a été le premier à comprendre le pouvoir de la télé, et il a été le premier à commencer à s'adresser directement à la caméra, a souligné Thériault. De nos jours, on voit plein de lutteurs et de combattants qui parlent à la caméra, qui lancent des menaces et font leur spectacle de cette façon, mais "Mad Dog" a été le premier à faire ça.»

À l'entraînement du Canadien de Montréal, l'entraîneur Michel Therrien a déploré la perte d'une idole qui a marqué sa jeunesse.

«Je me rappelle que les dimanches matins je regardais la lutte à la télévision avec mon père. Le Québec vient de perdre une icône, a souligné le vétéran entraîneur dans la LNH. C'est une nouvelle triste. On ne veut pas voir disparaître ces gens-là. Il a fait partie du patrimoine québécois, c'est sûr.»

Thomas Mulcair, chef du NPD et de l'opposition au gouvernement fédéral à Ottawa, a pris le temps de réagir sur Twitter à la suite de la mort de Vachon.

«Une véritable légende des jours de gloire de la lutte nous a quittée. Mes condoléances à la famille de Maurice "Mad Dog" Vachon», a écrit M. Mulcair.

«Quand je pense à "Mad Dog" Vachon, je revis ces magnifiques moments au Centre Paul-Sauvé et les galas de lutte avec les frères Rougeau et Leduc, les combats légendaires avec Édouard Carpentier, Gilles "The Fish" Poisson et Michel "Justice" Dubois, etc...  RIPMadDog», a quant à lui écrit le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre sur son Twitter.

Photo Rick Scuteri, AP

Maurice «Mad Dog» Vachon a été intronisé au Panthéon de la WWE en 2010.