Le combat de samedi marquait le début d'une entente entre le réseau Showtime et Floyd Mayweather. Le boxeur a accepté de larguer HBO et s'est engagé pour six duels avec Showtime, contre une somme d'environ 250 millions de dollars. Il empochera un minimum de 32 millions pour l'affrontement de samedi soir, contre 3 millions pour Guerrero.

Showtime a lancé une énorme offensive soutenue par son réseau mère, CBS, dans le but de mousser le retour de sa nouvelle tête d'affiche. Il a produit et diffusé quatre heures d'émissions autour de Mayweather, incluant deux documentaires et quatre épisodes d'une série, All Access.

Mayweather a profité de ces plateformes pour s'expliquer à propos de son incarcération. Il a plaidé coupable à des accusations de violence conjugale qui lui ont valu deux mois en prison, à l'été 2012. Il a laissé entendre qu'il n'avait pas battu la mère de ses enfants, avec qui il était séparé à l'époque. Les accusations étaient selon lui «exagérées».

Mais un article de Yahoo Sport a remis les projecteurs sur ses ennuis avec la loi. Josie Harris, la victime, y expliquait avoir subi une commotion cérébrale aux mains de Mayweather. Elle a raconté avoir été battue devant ses enfants parce que Mayweather était jaloux de sa relation avec le joueur de basketball C.J. Watson, des Nets de Brooklyn. Même s'ils étaient séparés, Mayweather se serait opposé à ce qu'Harris voie un autre homme dans une maison qu'il payait pour elle et ses enfants.

L'histoire a fait grand bruit et Mayweather a passé les derniers jours de la promotion à devoir répondre à des questions embarrassantes. Le père de Robert Guerrero en a remis une couche en l'accusant d'être «un batteur de femme» en pleine conférence de presse. Le boxeur a encaissé le coup sans broncher et n'a pas levé le nez de l'écran de son cellulaire.

Il en faudra davantage pour couler Floyd Mayweather. L'athlète le mieux payé au monde s'est réveillé hier matin toujours invaincu, toujours considéré comme le meilleur boxeur «livre pour livre» de la planète. Et il n'a pas rendez-vous en prison cet été. Que pourrait-il demander de plus?