Les amateurs de boxe attendent avec impatience le combat qui opposera Nonito Donaire (31-1, 20 K.-O.) à Guillermo Rigondeaux (11-0, 8 K.-O.), samedi soir à New York. L'affiche n'a peut-être pas le clinquant d'un combat poids lourd, mais les connaisseurs ne s'y trompent pas.

Les deux super-coqs (122 lb) ne pèsent pas lourd sur une balance, mais qu'importe. Leur science de la boxe est inégalée. Donaire est un des meilleurs boxeurs «livre pour livre» de la planète. Rigondeaux est un double médaillé d'or olympique.

Le Québécois Mikaël Zewski (18-0, 14 K.-O.) sera aux premières loges de ce choc au Radio City Music Hall, puisqu'il affrontera Daniel Sostre (11-8-1, 4 K.-O.) en sous-carte. «Donaire-Rigondeaux sera un combat excitant, surtout pour ceux qui connaissent vraiment la boxe, a-t-il expliqué en entrevue. Ça va être de haut calibre.»

Le duel a, sur papier, tous les attributs d'un combat technique et scientifique. Les parieurs favorisent Donaire, qui tentera de défendre son titre WBO des super-coqs pour la sixième fois. Mais tous s'entendent pour dire que Rigondeaux a les outils pour créer la surprise.

Zewski prédit, comme la plupart, une victoire du boxeur d'origine philippine. «Rigondeaux est très opportuniste. Mais je pense que Donaire est trop mobile et trop rapide pour Rigondeaux, dit-il. Il a aussi un petit avantage au niveau puissance. Rigondeaux ne bouge pas beaucoup les jambes.»

C'est donc dans l'ombre de cet affrontement que le Trifluvien de 24 ans livrera sont 19e combat professionnel. Son adversaire a un dossier peu convaincant et a perdu ses cinq derniers combats, mais Zewski s'en méfie tout de même. «Même s'il n'a pas une fiche impressionnante, ça reste un adversaire compliqué, qui bouge beaucoup. Il accroche, il pousse, il fait tout pour se rendre à la limite.»

Zewski va aussi se battre en sous-carte du combat Pascal-Bute, le 25 mai au Centre Bell. Il ne connaît pas encore l'identité de son adversaire du printemps, mais espère que le duel sera pour un titre nord-américain. Plusieurs ont hâte de voir Zewski affronter un boxeur de taille.

Que répond-il à ceux qui soutiennt qu'il n'a pas fait face à beaucoup d'aversité jusqu'ici? «Mon gérant, Cameron Dunkin, est prudent et prend son temps. Il est reconnu pour ça et il a bâti tellement de champions du monde que je ne peux pas me permettre de ne pas lui faire confiance, tranche Zewski. Les gros combats viendront bien assez vite.»