Le talent d'Eleider Alvarez (10-0, 6 K.-O.) ne fait pas tourner des têtes que chez les amateurs de boxe. Jean Pascal en a pris la mesure lors des dizaines de rounds d'entraînement qu'il a livrés contre le Colombien en vue de son retour.

«En toute vérité, dans mes entraînements, Eleider me donne du fil à retordre. Je ne suis pas gêné de le dire», a avoué Pascal mercredi, à 48 heures de son retour après 19 mois d'absence.

«Eleider est un très bon boxeur, technique mais avec une bonne force de frappe. Souvent les boxeurs techniques ne sont pas si forts physiquement, mais lui il a tout l'arsenal, explique Pascal. C'est un boxeur à surveiller.»



Alvarez est ce boxeur recruté par le Groupe Yvon Michel après les Jeux de Pékin et arrivé au Québec au printemps 2009. Il a depuis appris un français à faire rougir les Saku Koivu de ce monde.

«J'ai hâte à vendredi», a admis Alvarez mercredi, à deux jours de son combat contre le Britannique Danny McIntosh (13-3, 7 K.-O.). «Contre lui, je veux démontrer que j'ai ce qu'il faut pour être champion.»



Le Montréalais d'origine colombienne a d'ailleurs lancé un ultimatum à son promoteur. «Il nous a demandé un combat de championnat du monde en 2013, explique Yvon Michel. Il a le talent nécessaire, la maturité, j'ai énormément confiance en lui.»

Eleider Alvarez, 28 ans, a été furieux cette année lorsque Michel a refusé un combat de championnat du monde qui lui était proposé contre le Britannique Nathan Cleverly (25-0, 12 K.-O.) «Si on l'a refusé, c'est qu'on croit en Eleider, note Yvon Michel. On pense qu'il doit apprendre encore et qu'il sera prêt très bientôt.»