Une journée après n'avoir prononcé que trois petits mots en conférence de presse, Bernard Hopkins a répondu aux questions pendant près de 30 minutes, jeudi, à la suite d'un léger entraînement tenu dans un gymnase du centre-ville de Montréal.

L'Américain de 46 ans s'est notamment dit conscient qu'il allait faire l'histoire en devenant le champion du monde le plus âgé advenant qu'il l'emporte contre Jean Pascal, samedi au Centre Bell. Il a cependant assuré qu'il ne se laissait pas envahir par l'idée de rééditer la marque de George Foreman.

Il s'est dit inspiré par l'histoire d'Archie Moore, qui est venu au Canada, en 1958, trois jours avant son 45e anniversaire de naissance, battre un Yvon Durelle beaucoup plus jeune que lui au Forum de Montréal.

Quant à savoir s'il défendra son titre pendant plusieurs années comme l'a fait Moore, s'il devait ravir la couronne WBC des mi-lourds à Pascal, Hopkins a dit que c'est l'allure de l'affrontement de ce week-end qui dictera la suite des événements.

Le boxeur de Philadelphie a indiqué que le secret de sa longévité réside dans sa capacité à rester affamé. Selon lui, rares seront les athlètes qui pourront boxer jusque dans la quarantaine avancée comme lui, puisqu'ils finiront quasiment tous par atteindre, avant la fin de la trentaine, un stade où plus rien ne les stimule.

Lorsqu'on a demandé à Hopkins ce qui le motive encore aujourd'hui, il a répondu que les accusations de dopage lancées par Pascal, en mars dernier, se sont avérées l'élément déclencheur.

Hopkins a par ailleurs fait savoir qu'il ne détestait pas personnellement Pascal mais a expliqué qu'il était naturel pour lui de montrer de la confiance et de l'intensité à l'endroit de tous ses adversaires.