Le boxeur ukrainien Vitali Klitschko remet en jeu son titre WBC des lourds face à son challengeur officiel, le Cubain Odlanier Solis, bien décidé à montrer samedi à Cologne que l'heure de la retraite a sonné pour l'ainé des Klitschko.

Avant son 14e combat pour un titre mondial, le 44e de sa carrière (41 victoires dont 38 par KO pour deux défaites), Klitschko, 39 ans, assure «être dans la forme de (sa) vie»: «Je vais offrir aux spectateurs ce qu'ils attendent, une victoire par KO», a-t-il prévenu.

L'Ukrainien fait face à une campagne de dénigrement en raison de son âge et du choix de ses adversaires qui s'est intensifiée depuis son dernier combat, une victoire aux points en octobre contre le très modeste américain Shannon Briggs.

Solis est, sur le papier, un adversaire plus redoutable que Briggs: champion olympique des lourds en 2004 avant de fuir son pays avec l'aide d'un promoteur allemand, il est invaincu en 17 combats, avec 12 victoires par KO.

Mais le Cubain de 118 kilos affiche un léger embonpoint, ce qui a incité son adversaire à le... défendre: «La boxe, ce n'est pas du body-building. Il pourrait peut-être perdre quelques kilos, mais le plus important sur le ring, c'est le courage et l'intelligence», a insisté Klitschko.

Contrairement au folklore habituel, le Cubain de 30 ans a refusé d'entrer dans les provocations d'avant-combat: «Je ne fais pas dans le blabla, mais je vais gagner au 12e round», a-t-il insisté.

Son promoteur, Ahmet Öner, s'en est chargé pour lui: «Il est temps que quelqu'un montre à Vladimir (champion WBO et IBF, NDLR) et Vitali Klitschko qu'ils sont surévalués. Vitali est un champion du monde au rabais», a-t-il estimé.

Klitschko qui aura 40 ans en juin, a laissé entendre pour la première fois que 2011 pourrait marquer la fin de sa carrière. Une défaite contre Solis pourrait précipiter sa décision et l'inciter à se consacrer exclusivement à son engagement politique en Ukraine.