Promu comme le match de rêve («The dream match»), le combat sans titre en jeu entre l'Américain Oscar de la Hoya et l'icône des Philippines Manny Pacquiao, samedi à Las Vegas (Nevada), s'annonce comme un moment fort dans la riche carrière de ce dernier.

«Si je gagne ce combat, j'inscrirai mon nom dans les livres d'histoire de la boxe après tant d'années, assure Pacquaio, qui affiche 47 victoires (35 avant la limite) contre 3 défaites et deux nuls. J'aurais rempli ma mission de boxeur, c'est le plus important combat de ma vie.»

«Pour Manny, ce combat c'est une cerise sur le gâteau, ça en fait une superstar», assure l'entraîneur de Pacquaio, Freddie Roach, qui croit que la vitesse de son poulain peut compenser les 10 cm qu'il rend à de la Hoya.

Les deux hommes ont décidé de s'affronter dans la catégorie welters, à la limite de poids de 147 livres (66,678 kg).

Pacquiao pesait pourtant six kilos de moins lorsqu'il a pris le titre WBC des poids légers à l'Américain David Diaz en juin pour son premier et unique combat dans cette catégorie alors que de le Hoya n'a plus combattu à ce poids depuis 2001...

Des écarts qui laissent dire à certains que ce «dream match» pourrait se finir en cauchemar pour Pacquiao face au «Golden boy», qui a remporté des ceintures dans six catégories.

«J'étais sceptique au départ, admet d'ailleurs Roach. Mais j'ai vu qu'Oscar avait des problèmes contre les petits gabarits et les gauchers. Alors j'ai poussé pour que ce combat ait lieu.»

«Je me sens bien à 147 livres», a voulu rassurer le Philippin, qui a toutefois indiqué qu'il retournait en poids légers après ce combat.

De la Hoya a lui mis l'accent sur la condition physique. «Pour tenir la distance», explique son coach Ignacio Beristain. Chose qu'il n'a pas toujours faite ces derniers temps (trois succès lors de ses six derniers combats).

Le boxeur et businessman californien a également une revanche à prendre. En 2006, sa société de promotion avait signé un gros contrat (35 millions de dollars) avec Pacquaio. Deux mois plus tard, le Philippin rendait l'argent.

«Samedi, il va devoir payer pour ça», a prévenu de la Hoya.