Après une première Coupe Dunsmore et une première Coupe Uteck, les Carabins de l'Université de Montréal tenteront samedi, au stade Percival-Molson, d'enlever la première Coupe Vanier de leur histoire. Et si on se fie à leur entraîneur-chef Danny Maciocia, ils vont se préparer comme s'il s'agissait d'un match comme les autres... enfin, presque.

«Pour moi, la pression, c'est quelqu'un qui rentre chez lui et qui n'a pas de quoi nourrir sa famille. Participer au match de la Coupe Vanier, ce n'est pas de la pression, c'est une opportunité, la chance de passer une autre semaine ensemble», a expliqué Maciocia lundi midi, en point de presse.

«Bien sûr, ce n'est pas une semaine ordinaire. Il y a beaucoup plus de médias, plusieurs activités auxquelles nous devons participer et qui vont un peu bousculer notre routine. Ce sera à nous, les entraîneurs, de faire en sorte que notre préparation soit aussi habituelle que possible. Et c'est évident que le fait de jouer à quelques minutes, de l'autre bord de la montagne, nous aidera à le faire.»

Les Carabins, qui sont des éliminatoires nationales pour la première fois de leur histoire, feront justement face à des adversaires habitués aux matchs importants, les Marauders de McMaster. «On a beaucoup de respect pour cette équipe, qui va jouer sa troisième Coupe Vanier en quatre ans, a rappelé Maciocia. Elle a beaucoup d'expérience en séries et la plupart de ses joueurs a déjà vécu une finale. C'est sûr qu'ils savent à quoi s'attendre et qu'ils vont pouvoir gérer cette semaine un peu folle.

«McMaster, c'est une excellente équipe, avec une défense très active qui aime mettre beaucoup de pression sur le quart adverse. Ce sera vraiment important de bien protéger Gab (le quart Gabriel Cousineau) afin de lui laisser le temps de trouver ses receveurs. Et ce sera aussi important d'établir notre jeu au sol.»

Samedi dernier, en finale de la Coupe Mitchell contre Mount Allison, les Marauders ont réussi pas moins de neuf sacs du quart Brandon Leyh. Leur offensive n'a toutefois marqué qu'un seul touché...

«Un cadeau du ciel!»

Au-delà du football, la directrice des sports de l'UdeM, Manon Simard, a rappelé l'importance de cette première participation à la Coupe Vanier pour l'institution universitaire. «Pour nous, c'est un cadeau du ciel! Nous avons toujours voulu avoir des programmes sportifs à la hauteur de ce que représente l'Université de Montréal, a-t-elle expliqué.

«Nous travaillons avec des étudiants et nous ne l'oublions jamais. Nous offrons aux jeunes la chance de poursuivre un cursus universitaire de haut niveau, tout en ayant la possibilité de faire partie de programmes sportifs de calibre national. Voir les Carabins en finale de la Coupe Vanier en donne la plus belle démonstration.»

Même si ce sont les Alouettes et le Sport interuniversitaire canadien qui gèrent l'organisation de la finale, les Carabins sont l'équipe hôtesse, et la direction des sports de l'université est très impliquée, notamment en ce qui concerne le banquet (jeudi soir).

On disait lundi que 17 000 billets avaient déjà été vendus, et la participation d'une formation de la métropole devrait permettre de s'approcher d'un stade comble, samedi. Maciocia parlait d'ailleurs lundi d'impliquer le maire Denis Coderre dans la préparation de ses joueurs, et sans doute aussi dans la promotion du match!