Rencontré à deux jours du début de saison des Carabins, Danny Maciocia ne comptait plus ses heures de travail. Mercredi, il a ainsi passé plus de 14 heures à peaufiner les derniers détails en vue du premier match, sur le terrain des Stingers de Concordia (13h). Un premier match qui permettra de voir quelques nouveautés dans le camp des Bleus.

À quoi s'attendre de la saison 2013 des Carabins?

C'est notre troisième année et la plupart des joueurs recrutés en 2011 sont de retour. Il y a ce sentiment de maturité, ce qui élève les attentes pour cette saison. C'est toujours la fameuse question : est-ce que l'on peut rester en santé ? Si c'est le cas, nous serons une équipe à surveiller, avec du potentiel, même si nous jouons dans une Conférence qui est probablement la meilleure au Canada. On affronte de bonnes équipes qui sont bien dirigées et qui possèdent des joueurs d'impact.

Vous avez décidé de prendre le relais de Noel Thorpe [parti avec les Alouettes] et de devenir le coordonnateur défensif. Comment se passe ce changement?

L'attaque se retrouve entre de très bonnes mains avec Marco Iadeluca et les autres entraîneurs, même si je donne toujours un coup d'oeil pour voir que tout se passe bien. J'essaie de diviser ma journée en couvrant les trois facettes du jeu [attaque, défense et unités spéciales] et en étant en contact avec les assistants-entraîneurs. Concernant le poste de coordonnateur défensif, je n'ai plus fait ça depuis mon passage en Italie quand j'avais gagné le championnat à Bergame [1998-1999]. C'est quelque chose que j'adore et pour avoir une certaine expertise à l'attaque, il faut comprendre ce qu'il faut faire de l'autre côté du ballon. Je connais le défi d'être coordonnateur à l'attaque et je compte utiliser quelques idées qui vont leur poser problème.

Avec Alexandre Nadeau-Piuze qui a rejoint le personnel d'entraîneurs, l'attaque des Carabins sera menée par un nouveau quart-arrière. Quels sont les profils de Gabriel Cousineau et de Pierre-Luc Varhegyi?

Il faut toujours s'adapter à un nouveau quart-arrière, mais quand on les a recrutés, on savait qu'ils pouvaient gérer notre système en place. Alex avait beaucoup d'expérience, c'est donc un avantage qu'ils n'ont pas. Mais Cousineau est capable de faire des jeux avec ses pieds et de gagner des premiers essais par la course. Il a aussi un bras très puissant. Varhegyi est très calme et il n'y a pas grand-chose qui le dérange. Il suffit de voir la façon dont il gère le caucus. Il porte le numéro 15 et il me rappelle un petit peu un autre numéro 15 qui est aujourd'hui à Toronto [Ricky Ray]. J'aime un quart-arrière comme ça qui reste calme autant après un touché qu'une interception. Et puisqu'ils sont différents, il y aura une place pour les deux dans l'équipe.

Quelles seront les recrues des Carabins à surveiller?

Je suis convaincu que [le porteur de ballon/receveur] Sean Thomas-Erlington, du Vieux-Montréal, sera un joueur d'impact qui va faire de belles choses pour nous. Le secondeur Alex Cromer-Émond a aussi des chances d'être un partant. J'aime finalement notre botteur, Félix Ménard-Brière qui a déjà la puissance d'un botteur professionnel. S'il peut avoir de la constance, il a tout un avenir devant lui.

Quelle est votre plus grande fierté depuis votre arrivée à la barre de l'équipe?

On a gagné à l'extérieur du terrain avec le nombre de joueurs qui sont diplômés et qui ne sont pas en danger académique. Il ne faut pas oublier que ce sont des étudiants-athlètes. Quand on va au travail, oui on se dit qu'on est des entraîneurs, que l'on veut gagner, mais l'aspect académique est très important. On veut que les joueurs soient capables de nous quitter avec, au moins, un baccalauréat. Sur le terrain, on a gagné la plupart de nos matchs même s'il est certain qu'on aimerait aller plus loin. C'est une question de temps.