L'accord de principe entre les propriétaires et les joueurs de NBA, scellé samedi à New York, ne s'est pas encore traduit par la fin officielle du lock-out car les deux parties n'ont pas encore formellement adopté l'accord, ce qui pourrait prendre plusieurs jours.

Les trente propriétaires de franchise et quelques 430 joueurs doivent donner leur feu vert respectif à un accord qui prévoit que la NBA reprenne à Noël, pour une saison régulière de 66 matchs, au lieu des 82 habituels.

Mais si l'architecture globale de l'accord est désormais objet de consensus, il faut encore régler quelques détails afin que la NBA vive dix ans de paix sociale, durée de cette nouvelle convention collective de travail (CBA).

Ces détails - très techniques - ont été discutés dans les deux camps, chacun de son côté, samedi au 149e jour du lock-out.

Les joueurs n'ont pas encore retiré leur action en justice contre la NBA, ce qui est un préalable à une signature officielle. Le directeur du NBAPA Billy Hunter a indiqué que ce pourrait être fait «en début de semaine».

Le syndicat pourra alors reprendre son pouvoir de négociation collective et ratifier le CBA au nom des joueurs.

Selon la presse américaine, cet accord contiendrait un partage paritaire des revenus (avec la possibilité pour les joueurs de toucher plus sous conditions), des contrats plus courts, une limitation des augmentations salariales et des sanctions financières plus sévères pour les équipes qui dépenseraient trop.

Si tout se déroule comme prévu, les camps d'entraînement et la période de signature des joueurs libres commenceraient le 9 décembre et la saison le 25 décembre, avec 55 jours de retard. L'exercice 2011-2012 débuterait en beauté avec Dallas-Miami, retrouvailles entre le champion en titre et son dauphin, et à deux autres matches de prestige: New York-Boston, Los Angeles Lakers-Chicago.

Les pouces en l'air d'Obama

L'optimisme est du coup revenu chez les fans de basket aux États-Unis, et parmi eux le plus important personnage du pays, le président Barack Obama, qui a fait le signe des pouces en l'air pour montrer sa satisfaction.

Les joueurs n'ont pas caché non plus leur contentement, notamment grâce au réseau social Twitter. «Je me réveille et on a trouvé un accord! je me sens comme mes enfants à Noël!», a ainsi réagi la star de Miami LeBron James.

On est loin de l'atmosphère délétère du 14 novembre, quand les joueurs avaient refusé «la dernière offre» des propriétaires et avaient retiré à leur syndicat son pouvoir de négocier en leur afin d'intenter à la NBA un procès pour abus de position dominante. Stern avait alors parlé d'un «hiver nucléaire» en NBA et peu de monde aurait alors parié sur une saison en 2011-2012.