La Russie a fait fi de ses huit cibles ratées et de l'absence de Yevgeny Garanichev pour enlever les honneurs de la dernière épreuve de biathlon présentée aux Jeux olympiques de Sotchi, samedi, au relais 4X7,5 km masculin.

Alexey Volkov, Yevgeny Ustyugov et Dmitry Malyshko ont permis à la Russie d'occuper la troisième position pendant la majeure partie de l'épreuve, jusqu'à ce que le dernier biathlète russe à s'élancer sur le parcours, Anton Shipulin, soit en mesure de devancer l'Allemand Simon Schempp lors du dernier tour. Il a ainsi procuré la première médaille d'or de l'histoire du pays hôte en biathlon aux Jeux olympiques, et permis à la Russie de se hisser au sommet du classement des médailles avec un total de 11 disques dorés.

La Russie, qui a désormais remporté le relais olympique à sept reprises, a complété l'épreuve en une heure, 12 minutes et 15,9 secondes. Shipulin a devancé l'Allemagne par 3,5 secondes au fil d'arrivée, et l'Autriche par 29,8.

Les Russes avaient étonnamment choisi de laisser de côté Garanichev, même s'il avait été, jusque-là, le seul biathlète russe avant le relais à avoir obtenu une médaille dans cette discipline à Sotchi. Garanichev a grimpé sur la troisième marche du podium dans une épreuve individuelle.

La Norvège, championne en titre de l'épreuve, a mené pendant la majeure partie de la compétition avant de dégringoler au quatrième échelon lorsque Emil Hegle Svendsen a raté trois cibles au dernier pas de tir. Il a du même coup empêché son coéquipier Ole Einar Bjoerndalen d'établir un nouveau record en décrochant une neuvième médaille d'or olympique en carrière. La Norvège a concédé 54,4 secondes aux vainqueurs.

L'Autriche a gagné sa deuxième médaille en biathlon aux Jeux de Sotchi. Dominik Landertinger avait terminé deuxième lors du sprint de 10 km, il y a deux semaines.

L'équipe canadienne, menée par Jean-Philippe Le Guellec, de Shannon, a abouti en septième place à 1:30,3 des Russes. Le Guellec était en tête en début d'épreuve, mais il a commis quatre erreurs au pas de tir debout et laissé filer son avance.

«J'avais un bon rythme, je tirais bien, c'était fluide, et après m'être rendu compte que j'étais sorti en premier du champ de tir, j'ai augmenté un peu la cadence avant de contrôler davantage mes efforts, a expliqué Le Guellec. Les autres auraient pu me dépasser, et j'aurais préféré les suivre. (...) Pendant toute la semaine, j'ai éprouvé de la difficulté à exécuter mon tir debout, et en conséquence j'ai voulu tout mettre en place pour que ça ne se reproduise pas aujourd'hui.

«J'avais beaucoup de temps pour respirer et me détendre avant d'arriver au pas de tir, mais après les deux premières rondes j'ai commencé à trembler un peu, ce qui m'a fait perdre le contrôle. J'ai plus de difficulté à contrôler mes tirs debout que couché. Et quand je ne suis pas en plein contrôle, je connais beaucoup d'ennuis.»

Martin Fourcade, qui a remporté deux médailles d'or et une d'argent dans les épreuves individuelles, a permis à la France d'aboutir au huitième rang à 1:30,5 de la Russie.