Quand Erik Guay s'est fait mal à un genou le mois dernier à Wengen, il a filé en toute hâte vers Berne. Le lendemain, il a passé un examen d'imagerie par résonance magnétique, dont l'analyse a été faite sur-le-champ par le médecin de l'équipe suisse, qui s'est fait rassurant.

«Ça, ce sont les contacts de Martin Rufener. C'est vraiment cool», s'est enthousiasmé le descendeur de Mont-Tremblant plus tôt cette semaine à Sotchi.

Ancien entraîneur-chef de l'équipe masculine suisse, Martin Rufener pilote le programme masculin canadien depuis le printemps. Avant de quitter la présidence de Canada Alpin, l'an dernier, Max Gartner a tout fait pour recruter cet entraîneur de prestige. Guay s'est empressé d'applaudir cette embauche.

Rufener a redonné ses lettres de noblesse à Swiss-Ski, menant entre autres Didier Cuche vers quatre globes de descente. Il était là aussi quand Didier Défago et Carlo Janka ont gagné la médaille d'or aux Jeux olympiques de Vancouver. Il ne voit pas pourquoi Erik Guay ne pourrait pas les imiter à la descente, demain, à la station Rosa Khutor.

Si l'Américain Bode Miller «démontre qu'il est l'homme à battre» demain, Guay fait partie du groupe des prétendants au même titre que le Norvégien Aksel Lund Svindal ou le Suisse Patrick Kueng, selon Rufener.

«Erik a connu beaucoup de succès dans le passé, a rappelé Rufener. Son coffre à outils est bien rempli. Il est en bonne condition en ce moment. Il est confiant. On peut vraiment s'attendre à ce qu'il soit dans le coup, qu'il soit là pour une médaille.»