Les États-Unis ont pris «toutes les mesures nécessaires» pour assurer la sécurité de leurs ressortissants au jeux Olympiques d'hiver à Sotchi (Russie), a annoncé mardi la Maison-Blanche.

Le président Barack Obama a réuni les membres de son équipe de sécurité nationale dans la salle de crise du siège de la présidence, et ils lui ont assuré «qu'ils prenaient toutes les mesures nécessaires quant à la sécurité des Américains» participant ou assistant aux Jeux, a précisé l'exécutif américain dans un communiqué.

De même source, M. Obama leur a demandé de «continuer à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement russe et d'autres partenaires pour parvenir à des Jeux de Sotchi sûrs et couronnés de succès». Le président souhaite aussi que ses collaborateurs «examinent toute information qui pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des Jeux, et agissent» en conséquence.

Vendredi dernier sur CNN, M. Obama avait affirmé que les Jeux de Sotchi seraient «sûrs» mais il avait encouragé ses compatriotes faisant le voyage à être vigilants car il existe toujours des «risques».

Alors que les Jeux auront lieu du 7 au 23 février, la Maison-Blanche s'est récemment alarmée d'une hausse «inquiétante» du risque d'attentats, tandis que des responsables américains ont critiqué Moscou, qui renâclerait à partager ses renseignements.

Les États-Unis sont même allés jusqu'à conseiller à leurs athlètes d'éviter de porter des vêtements aux couleurs nationales hors des enceintes de compétition à Sotchi pour ne pas attirer l'attention, et ont mis en garde leurs ressortissants se rendant aux JO, invoquant des «menaces terroristes».

Dans une vidéo récente, des islamistes du Caucase russe ont menacé de perpétrer des attentats pendant les JO de Sotchi, réalimentant les craintes après des attaques suicide en décembre à Volgograd, dans le sud de la Russie, d'autant plus que Sotchi n'est située qu'à quelques heures de route du Caucase.

Plus tôt mardi, l'un des principaux responsables américains de l'antiterrorisme, Matthew Olsen, a été interrogé par des élus du Congrès sur le degré de coopération des autorités russes. Il a jugé qu'«on peut toujours faire plus dans ce domaine. Mais en ce moment, je dirais que le niveau (de coopération) est bon».

Le directeur national du renseignement (DNI) James Clapper a de son côté reconnu que les Russes étaient «plus enclins à coopérer quand il s'agit de menaces extérieures, moins quand il s'agit de menaces intérieures» aux frontières russes.