La pause olympique arrive à grands pas, et dans le vestiaire des Bruins de Boston, il y a quelques joueurs qui ont un peu la tête à Sotchi. Notamment Patrice Bergeron.

Le joueur québécois vit une autre belle saison, mais cette saison-là pourrait devenir plus belle encore si jamais il arrivait à décrocher une nouvelle médaille d'or avec Équipe Canada en Russie.

Bergeron reconnaît qu'il a commencé à penser à tout ça, à ce scénario de rêve.

«C'est dur de ne pas y penser, a-t-il admis avant le match d'hier soir contre le Canadien. Mais en même temps, en attendant de partir pour là-bas, je me dois d'avoir la tête ici et de disputer avec intensité les matchs qui restent avant le début des Jeux. Mais j'y pense, aux Jeux, c'est bien certain...»

Bergeron, à sa 10e saison dans la Ligue nationale, est déjà un vétéran, et un vétéran aussi au sein de l'équipe canadienne, là où ses responsabilités pourraient être accrues cette fois-ci.

«Quand je suis allé à Vancouver avec Équipe Canada (en 2010), c'était essentiellement comme 13e attaquant, a-t-il rappelé. Je ne sais pas trop ce qu'on va me demander cette fois-ci, mais c'est un honneur, on s'en va là pour défendre notre titre. La plupart des gars ont déjà joué en Europe ou participé à un Championnat du monde là-bas, on sait un peu à quoi s'attendre avec la foule qui sera là.»

De son côté, Claude Julien, l'entraîneur des Bruins, sera derrière le banc canadien à titre d'adjoint, et il commence lui aussi à penser un peu au défi qui l'attend.

«On a encore des matchs à jouer ici, a tenu à rappeler le coach. Mais je ne suis pas inquiet, je sais que la préparation est déjà commencée chez Équipe Canada. J'ai encore du travail à faire ici avec les Bruins.»

La sécurité à Sotchi

Évidemment, la question de la sécurité demeure un sujet un peu épineux en ce qui concerne les prochains Jeux. Ceux qui vont aller là-bas sous la bannière d'Équipe Canada savent parfaitement dans quoi ils s'embarquent.

«On s'en va là-bas pour faire un travail et on fait confiance aux responsables, a expliqué Claude Julien. C'est une situation qui est un peu hors de notre contrôle, et c'est tout ce qu'on peut faire.»

Les joueurs de la LNH qui seront à Sotchi auront d'ailleurs intérêt à prendre quelques photos, parce qu'on chuchote de plus en plus que les dirigeants de la ligue vont probablement annoncer leur retrait des compétitions olympiques au terme de ce tournoi.

Encore une fois, la question de la sécurité des joueurs y est pour beaucoup.

«On peut seulement faire confiance aux gens qui sont en place, a conclu Patrice Bergeron. Il faut faire confiance à la sécurité du comité en Russie. Mais nous n'avons pas reçu de directives plus détaillées concernant les questions de sécurité, et on ne peut pas trop penser à ça.»