Et voilà, elle est enfin là, l'équipe qu'on attendait. Après la pluie, le beau temps? Vraiment? Qui l'eût cru après un printemps si décourageant.

Le mystère persiste toujours sur ce qui s'est dit à la mi-temps du match aller à Toronto, mercredi dernier. Poubelle renversée? Mobilier vandalisé? Ou encore un ange qui serait passé? Qu'importe, à l'évidence, les joueurs ont trouvé dans le vestiaire du stade BMO de quoi se révolter contre la succession de performances abjectes offertes jusqu'à maintenant cette saison.

Et même si rien d'extraordinaire n'est survenu, l'important, c'est que ce match finisse par servir de tournant. Soudainement menaçante en contre-attaque, l'équipe semble retrouver l'étiquette qui colle le mieux pour cerner son identité. Le nombre d'occasions créées samedi en première mi-temps contre la Nouvelle-Angleterre - converties ou bousillées - a de quoi redonner confiance aux joueurs et à leur public. Enfin une victoire et, qui plus est, contre le premier. Viva la revolución!

Difficile de ne pas s'emballer à l'aube du match décisif de championnat canadien, mercredi. On parlait tout à l'heure de beau temps, mais que dire de la magie des matchs en soirée au stade Saputo! Voilà qui mérite le déplacement, même en plein milieu de semaine. Avec un Andrés Romero qui connaît une renaissance comparable à celle de Rene Bourque et un Justin Mapp que les Américains regretteront de ne pas avoir emmené au Brésil, le bleu-blanc-noir possède les armes pour faire plier Toronto.

L'approche peut paraître rudimentaire, mais dans les circonstances, le 4-4-2 de Frank Klopas est de la musique à mes oreilles. Un genre de merengue revisité, si vous voulez! N'arrêtez surtout pas, messieurs. Poursuivez, poursuivez. Maintenant, si seulement la défense peut se montrer un brin plus dure, et Marco Di Vaio retrouver sa touche jadis un peu plus suave...

Bon, d'accord, je vis dans le passé et j'écoute peut-être trop de Proyecto Uno.

Mais j'ai comme une envie de danser.

Acquisition de Futty Danso

Du coup, ce sont les bonnes nouvelles qui déferlent sur le onze montréalais. En faisant l'acquisition de Mamadou Futty Danso, l'Impact vient de solidifier sa charnière centrale avec un défenseur qui a connu de bons moments la saison dernière chez les Timbers de Portland. Hormis quelques maladresses occasionnelles, Danso est un joueur qui sait s'imposer dans les duels aériens, l'une des faiblesses de la défense du bleu-blanc-noir cette année, particulièrement sur jeux arrêtés. Le tout bien pesé, l'Impact semble désormais en meilleure santé.

Et sans vouloir présumer de la façon dont ça s'est passé au niveau de la direction sportive, rappelons que Klopas avait procédé à des transactions similaires pour redresser la situation à Chicago au moment où ça sentait le roussi pour le Fire. Pour ce qui est du départ, on est loin de ceux d'une Ferrari, mais ces transactions appartiennent tout de même à la catégorie du mieux vaut tard que jamais. Quelle coïncidence, ce doit être cette fin de semaine de Grand Prix qui me fait parler de Ferrari et de départ...

Avec tout ça, on n'a même plus le temps de parler de Coupe du monde. Tant de questions alors que le tournoi commence dans à peine plus d'une semaine. La France serait-elle meilleure sans Ribery? À moins qu'on le fasse jouer dans les buts?

Entre Dale Weise et Hugo Lloris, je me demande celui qui est le plus étourdi!

Et qui sera l'équipe surprise? La Belgique? Le Chili? Si je vous disais le Japon? Hum, c'est vrai qu'il manque un buteur établi aux Nippons. Mais pour la façon de jouer, je souhaiterais bien voir des clubs québécois copier ce qu'ils nous serviront.

Parlant d'inspiration, si le Mexique n'arrive pas à se qualifier avec le Brésil dans le groupe du pays hôte, on suppose que la Croatie (ou le Cameroun) aura démontré la recette à suivre pour battre l'équipe la plus puissante de CONCACAF. Vaincre El Tri. En voilà un joli projet collectif pour notre communauté du ballon rond.