Trop vieux, Marco Di Vaio? La question est presque insultante pour la défense tourmentée de l'Union de Philadelphie. S'ils étaient nombreux à craindre que l'Impact - et la MLS en général - courait à sa propre perte en embauchant des vedettes en déclin, les performances du vétéran transalpin donnent raison à la direction montréalaise d'avoir vu en lui les qualités pour galvaniser l'attaque du club.

Hormis la ruse qui caractérise ses appels de balle et la sérénité dont il fait preuve devant le filet, l'effort croissant déployé par Di Vaio sur le terrain est en voie de séduire cette partie du public montréalais qui n'était pas encore conquise. «On vous l'avait dit qu'il était bon», vous reprocheront les convertis de la première heure en secouant les mains avec véhémence. Or, les sceptiques sont maintenant confondus.

Et pour l'observateur de longue date du bleu-blanc-noir - endurci par une pléthore de matchs nuls, dont certains sans but! -, le tour du chapeau de Di Vaio, samedi, dépassait largement les attentes. En cette soirée froide et pluvieuse du mois de mai - on se serait cru à Stoke City -, il y avait quelque chose d'émouvant à voir le numéro 9 montréalais en état de grâce. Une épiphanie qui alimentera assurément l'heure du conte de plus d'un partisan quand il sera temps de mettre la marmaille au lit.

À présent, ce qui ajouterait un élément de concret au mythe qui se construit, c'est une conquête de titre en Championnat canadien. C'est demain, à Vancouver, que ça se passe. Même un match nul - avec des buts - ferait l'affaire.

Neymar au Barça

C'est confirmé: la starlette du futebol brésilien déménage de Santos au Barça. Pour les profanes, sachez que Neymar (da Silva Santos Júnior) est une sorte de croisement brésilien entre Sidney Crosby et Justin Bieber qui ne laisse pas grand monde indifférent dans son pays - et même ailleurs.

À 21 ans seulement, Neymar est perçu comme celui par qui le triomphe à la Coupe du monde de 2014 devra passer. En marge de ses buts, l'ailier flamboyant fait surtout parler de lui chaque fois où sa chevelure subit un changement. Si je ne doute pas du talent pour le dribble de Neymar, je me demande à quel point il sera compatible avec le tiki-taka du Barça. Mais il est encore tôt pour se prononcer.

De plus, je préfère utiliser sans gêne le prétexte de son transfert au club catalan pour vous relater une anecdote digne de ces publications «people» qui pullulent près des caisses à l'épicerie.

J'ai eu la chance d'assister à une séance d'entraînement du Santos FC en janvier dernier avec Marc Dos Santos. Après avoir franchi la barrière de sécurité et déçu les nombreux badauds, qui n'avaient pas reconnu de vedette dans notre voiture, nous nous dirigions vers le terrain quand une clameur a attiré notre attention. Des cris aigus de jeunes filles accompagnaient l'arrivée d'un 4X4 dans l'enceinte du club. Après avoir stationné le véhicule en catastrophe, un mastodonte en sueur en a fait le tour pour ouvrir une des portes arrière et laisser sortir un gringalet vêtu d'un pantalon de cuir qui peinait à couvrir son caleçon. Neymar, en chair et en os, et surtout en retard à son entraînement. Neymar qui arrive en bedaine au vestiaire sous les cris stridents des groupies. La routine.

Après une courte séance où l'effort n'était pas au rendez-vous, Neymar a surtout sprinté pour échapper aux chasseurs d'autographes qu'on avait laissés entrer dans un complexe protégé par des murs et des barbelés. Il n'aura toutefois pas su se défiler de la dizaine de paparazzis qui l'attendaient à la porte du vestiaire une heure après la conclusion de l'entraînement. Quelques clichés rapides, et hop, déjà le temps de repartir. L'hélicoptère venait tout juste de se poser sur le terrain. Je vous le jure.

Le lendemain, Neymar a marqué deux buts dans la victoire du Santos à Sao Bernardo et, surtout, j'avais ma photo avec lui sur les médias sociaux...