Le monde du sport est rempli de vedettes qui piquent des crises. Malgré une semaine remplie d'action en Ligue des champions, ce sont les récentes sautes d'humeur de joueurs qui acceptent mal les décisions de leur entraîneur qui m'interpellent.

Pendant que Frank Lampard se plaint d'être laissé de côté à Chelsea, Carlos Tevez, lui, refuse de jouer comme remplaçant à Manchester City. On sait qu'ils sont riches, qu'ils sont adulés du public et qu'ils semblent occuper des emplois de rêve, mais cela ne semble pas les combler de bonheur pour autant.

Il est toujours difficile pour un joueur de soccer d'accepter de se faire remplacer même si c'est pour le bien de l'équipe. C'est justement ça qui est dur à admettre! J'avoue avoir moi-même connu des moments dans ma carrière au cours desquels je préférais perdre en étant sur le terrain plutôt que de gagner sans participer. Rien de noble, il va sans dire. Ça arrivait surtout quand la rivalité au sein de l'équipe paraissait plus importante que le résultat contre l'adversaire. C'est loin d'être une formule gagnante.

Avec le recul, je retiens surtout que le manque d'esprit d'équipe était la cause principale de notre déconvenue. Quand on prend conscience des efforts qui sont nécessaires pour la réussite collective, on a moins tendance à privilégier l'intérêt individuel.

La tendance égocentrique chez les joueurs de foot n'est pas nouvelle, mais je pense que le genre de discours employé par l'entraîneur pour motiver son équipe peut parfois avoir cet effet pervers. La mode actuelle dans le monde du soccer professionnel, c'est de placer les joueurs dans un environnement de compétition sous haute pression afin de développer une mentalité gagnante. On veut des joueurs qui gagnent les duels, mais aussi des athlètes qui n'acceptent pas la défaite. On prépare le match comme une guerre plutôt qu'un problème à résoudre.

En abusant de cette méthode, on risque d'encourager les joueurs à faire primer la réussite personnelle au détriment du collectif. Or, le foot étant un sport d'équipe, il est parfois nécessaire de rappeler à tous que personne ne sera satisfait si le groupe n'obtient pas les résultats escomptés.

La Ligue des champions en bref

Groupe A: Le Bayern Munich a profité du manque d'harmonie chez Manchester City pour l'emporter 2-0. Les Allemands entament bien la saison. De son côté, Napoli s'installe à la deuxième place grâce à une victoire de 2-0 sur Villarreal, en pleine déroute.

Groupe B: L'Inter Milan retrouve des couleurs avec Claudio Ranieri et obtient un gain à l'étranger contre le CSKA Moscou. Lille a du mal à protéger ses avances! Les Français doivent encore se contenter d'un match nul contre Trabzonspor, qui mène le groupe.

Groupe C: Affaibli par de nombreux absents, Manchester United arrache le nul devant Bâle. Un résultat qui réduit la marge d'erreur pour les champions anglais. Benfica fait une bonne affaire en gagnant en Roumanie.

Groupe D: Kaka anime le Real, qui déclasse l'Ajax, 3-0. Lyon fait le nécessaire contre les Croates de Zagreb, 2-0. Espagnols et Français dominent le classement du groupe.

Groupe E: Valence et Chelsea (1-1) n'ont pas fait de maître, ce qui arrange davantage les Anglais qui mènent le groupe. Leverkusen s'est remis dans la course en battant les Belges de Genk.

Groupe F: Alors qu'il traîne la patte en Ligue 1, l'OM pulvérise le Borussia Dortmund, 3-0, pour prendre la tête du groupe. Arsenal y va d'une courte victoire à domicile devant l'Olympiakos (2-1).

Groupe G: Le groupe est totalement ouvert avec APOEL et Zenit aux avant-postes. Porto et Shakhtar, pourtant favoris pour passer au tour éliminatoire, suivent dans l'ordre.

Groupe H: La logique est respectée. BATE Borisov subit la foudre du Barça (0-5) et l'AC Milan prend la mesure du Viktoria Plzen grâce à Ibra et Cassano.