Un été tumultueux s'achève pour l'Impact, mais l'automne est ordinairement synonyme d'espoir au stade Saputo. Partout dans l'organisation, on ne demande pas mieux que d'enfin laisser derrière nous cette longue période d'inertie sur la pelouse ainsi qu'au classement général.

En marge des récents résultats positifs, c'est la manière dont l'équipe a joué lors des derniers matchs qui rallume une lueur d'espoir. L'apport des nouvelles acquisitions y est pour quelque chose: Ubiparipovic, Pore et Knowles ont tous contribué sans oublier l'indispensable Eduardo Sebrango. Mais la réussite soudaine du groupe ne tient pas uniquement au talent de ces individus. L'équipe qu'on avait en début de saison était d'ailleurs bien pourvue sur ce plan. La différence vient surtout du fait que l'Impact joue avec plus d'aplomb et d'engagement. Du coup, on devient beaucoup plus difficile à battre au stade Saputo.

La confiance est donc de retour sur la pelouse montréalaise, il faut maintenant restaurer cet élan lorsque l'Impact reprendra la route.

Choisir son registre

En regardant de plus près le dernier match contre les Stars du Minnesota samedi, on dénote que le onze montréalais est allé chercher la victoire même si l'équipe du Midwest américain a souvent dominé au niveau de la possession du ballon.

L'Impact a obtenu un plus grand nombre d'occasions nettes, mais on a senti dans l'équipe une certaine frustration de ne pas être en mesure de conserver le ballon plus longtemps. Nick De Santis a réagi en modifiant son schéma tactique pour renforcer le milieu de terrain (4-2-3-1). Cet ajustement a d'ailleurs soulagé ses milieux excentrés du travail défensif supplémentaire qui leur incombe dans le système 4-4-2 en losange.

Grâce à l'opportunisme des attaquants montréalais ainsi que la fatigue de l'adversaire, l'ajustement a porté ses fruits. Avec le retour à la forme de certains joueurs, De Santis pourrait être tenté d'adopter cette nouvelle formation bien qu'il n'ait pas l'habitude de modifier sa formation après une victoire.

Peu importe le schéma tactique, l'entraîneur devra choisir si l'Impact jouera la possession ou la position. Bien qu'on ait souvent aspiré à jouer la possession, pendant plusieurs années, la recette gagnante du club montréalais s'est résumée à envoyer le ballon dans le territoire adverse et d'appliquer un pressing agressif pour profiter des erreurs commises par l'adversaire. Une sorte de trappe, version soccer!

De Santis pourrait être séduit par l'idée de jouer dorénavant la possession avec Ubiparipovic dans le rôle du meneur de jeu, mais toute son équipe doit être sur la même longueur d'onde pour que ce plan de match fonctionne.

Autrement, mieux vaut concentrer ses énergies à jouer la contre-attaque, quitte à subir pendant la majeure partie du match. C'est d'ailleurs une stratégie commune quand on affronte une équipe plus forte sur papier. Les paris sont ouverts quant au choix de Jesse Marsch pour son équipe en MLS...

Les blessés qui se sentent laissés pour compte

Si l'équipe va mieux, les dernières semaines ont toutefois été dures pour les joueurs blessés. Pour Ali Gerba et Reda Agourram, la saison est maintenant terminée et la priorité est de résorber les problèmes physiques qui les ont ennuyés toute l'année.

C'est une période difficile pour ces athlètes qui se sentent inévitablement laissés pour compte après avoir surutilisé leur corps dans le but d'aider l'équipe. Il faut accorder une importance aux joueurs qui sont tenus à l'écart afin d'éviter que les blessés amènent une énergie négative dans le vestiaire.

On leur souhaite donc courage et patience, d'autant plus que l'avenir est incertain pour chaque joueur de l'organisation. Bien qu'il soit difficile d'impressionner M. Marsch quand on n'est pas sur le terrain, il est certain que Gerba et Agourram feront meilleure figure lorsqu'ils auront retrouvé tous leurs moyens.