Matches reportés en raison d'émeutes urbaines en Angleterre, menaces de grève en Espagne et en Italie, corruption et arrestations en Turquie et en Grèce, le football européen connaît un été chaud alors que certains championnats viennent juste de reprendre.

Angleterre

À 48 heures de l'ouverture du Championnat, le match Tottenham-Everton, prévu samedi à 14h GMT, a été reporté, à la demande de la police, en raison des violences urbaines à Londres. Les neuf autres rencontres sont pour l'instant maintenues. C'est dans ce quartier de Londres, près du stade de White Hart Lane où évolue Tottenham, que les émeutes ont commencé samedi, avant de se propager à travers Londres puis plusieurs autres villes d'Angleterre. Les neuf autres rencontres sont pour l'instant maintenues.

Deux jours avant, les matches amicaux Angleterre - Pays-Bas, prévu à Wembley, et Ghana - Nigeria, prévu à Watford (nord de la capitale), avaient été annulés en raison des émeutes. Cinq rencontres du 1er tour de la Coupe de la Ligue qui devaient être jouées mardi à Londres (West Ham, Charlton et Crystal Palace) et à Bristol (City et Rovers) avaient également été reportées.

Espagne

Les joueurs de première et deuxième divisions du Championnat, qui commence le 20 août, ont appelé jeudi à la grève pour les deux premières journées de Liga. Les joueurs sont en désaccord avec la Ligue de football professionnel sur leurs droits à l'image et déplorent une partie des salaires non versée par certains clubs très endettés.

«La situation est lamentable. Les valeurs du sport n'ont pas été respectées. On ne peut pas demander plus aux joueurs. Nous ne voulons pas davantage d'argent, nous voulons que les contrats soient respectés, que les dettes soient honorées», a expliqué Luis Rubiales, président de l'Association des footballeurs espagnols.

Italie

Le président de l'association des joueurs, Damiano Tommasi, a menacé début août de retarder le début du Championnat prévu le 27 août si la Ligue ne signait pas une nouvelle convention collective. L'ancien accord a expiré il y a un an et, à deux reprises la saison dernière, les joueurs avaient planifié une grève, évitée à chaque fois.

«Nous avions décidé de ne pas faire grève puisque le championnat était en cours, mais cette fois, si nous ne parvenons pas à une conclusion, il ne commencera pas», a asséné Tommasi.

Turquie

La Fédération turque (TFF) a différé d'un mois le début de la saison en raison d'une enquête judiciaire sur des matches truqués. Le coup d'envoi de la 1re division sera donné le 9 septembre et celui de la D2 le lendemain. Quelque 30 personnes sont inculpées et emprisonnées, dont le président du champion Fenerbahçe, Aziz Yildirim, en attendant d'être jugées dans le cadre d'une vaste enquête concernant des matches truqués et le versement de pots-de-vin dans ces deux championnats. Tous sont soupçonnés d'avoir truqué 19 matches la saison dernière.

Grèce

Les clubs d'Olympiakos Volos et de Kavala, impliqués dans une affaire de matches arrangés, débuteront le prochain Championnat de Grèce avec un handicap de 10 et de 8 points respectivement. En outre, Volos a été exclu de l'Europa League et a écopé d'une suspension de trois ans de toutes compétitions de l'UEFA.

La Fédération grecque a également banni à vie les présidents Achilleos Beos, de l'Olympiakos Volos, et Makis Psomiadis de Kavala, et les a condamnés à 90 000 euros d'amende. Le ministre grec de la Culture et du Tourisme, responsable également du Sport, Pavlos Geroulanos, a reconnu fin juillet que les championnats grecs (D1 et D2) étaient à l'heure actuelle «corrompus».

Lituanie

Plus de 60 hooligans polonais et néerlandais ont été interpellés le 14 juillet à Kaunas, à la suite d'incidents avant le match de l'Europa League entre le club local FK Tauras et ADO La Haye, club fortement soutenu par des supporteurs polonais. Des supporteurs du Legia Varsovie ont une alliance de longue date avec ceux d'ADO La Haye.