Comme à chaque Gold Cup, les États-Unis et le Mexique, avec 9 succès en 10 présentations, possèdent les faveurs des observateurs. Et le Canada? Quart de finaliste en 2009, la troupe de Stephen Hart compte bien se rendre plus loin et vise tout simplement la finale.

Mais avant de rêver au match ultime, les Canadiens devront s'extirper du groupe C qu'ils partagent avec les États-Unis, le Panama et la Guadeloupe. Si les Américains font figure de grand favori, les deux autres adversaires sont largement à leur portée.

«On trouve que l'on devrait sortir de notre groupe, mais bien sûr, on va prendre un match à la fois et ne pas penser trop en avance, a indiqué le défenseur André Hainault en entrevue téléphonique avec La Presse. Après, si on sort du groupe, on peut lutter avec n'importe quelle équipe. Une bonne Gold Cup, ce serait la finale.

«Nous avons tout pour aller loin dans le tournoi. J'ai été assez impressionné quand j'ai vu la liste de nos joueurs. Il y a pas mal d'expérience avec aussi de bons jeunes joueurs très motivés.»

Le Canada entre dans le vif du sujet dès ce soir en affrontant les États-Unis, au Ford Field de Detroit. Le faire si tôt dans la compétition peut être vu de deux façons. S'il peut être avantageux de les croiser avant qu'ils ne prennent leur rythme de croisière, un mauvais résultat canadien accentuerait la pression pour la suite de la phase de groupes.

Tous les ingrédients sont donc là, avec le match controversé de 2007 en tête - un but canadien avait été refusé en raison d'un hors-jeu imaginaire dans les arrêts de jeu -, pour faire de ce choc un grand moment de la Gold Cup.

«C'est une équipe avec beaucoup de grands noms qui jouent pour de bons clubs. Est-ce que c'est un avantage de les affronter d'entrée? Je ne sais pas, a souligné le joueur du Dynamo Houston, passé par l'Impact en 2004-2005. C'est sûr que cela va donner un bon match pour entamer le tournoi. Ce sera une partie avec beaucoup d'émotions, mais il y a deux autres matchs après.»

Pilier de la défense à Houston, Hainault - capable de jouer défenseur central ou latéral - a entrepris le seul et unique match de préparation sur le banc des remplaçants. Mais une blessure à la cuisse subie par Dejan Jakovic, et son forfait pour la compétition, a ouvert la voie au Québécois de 25 ans qui constituera la charnière centrale avec l'expérimenté Kevin McKenna.

Un Canada à réaction

Le match nul de 2-2 contre l'Équateur, mercredi dernier, a permis de tirer plusieurs enseignements au niveau collectif. Après une bonne première mi-temps, les Canadiens ont quelque peu laissé l'initiative aux Sud-Américains. Tout en reconnaissant que ses coéquipiers et lui doivent tirer plus souvent au lieu de chercher la situation parfaite, Hainault espère que le Canada saura plier un match à l'avenir.

«En deuxième mi-temps, j'étais un peu frustré de la façon dont nous avons démarré avec un but encaissé sur coup de pied arrêté et un deuxième sur une frappe de loin. Pour être vraiment une grande équipe, on doit être capables de garder un avantage de 1-0.»

Malgré tout, la fin de la rencontre a souri aux Canadiens avec un coup-franc joué rapidement par Julian De Guzman et une égalisation de Tosaint Ricketts contre un adversaire désorganisé.

«Après avoir pris les deux buts, on a commencé à mieux jouer et à presser un peu plus avec beaucoup d'occasions, a ajouté Hainault. J'étais content de l'égalisation en fin de match car, la plupart du temps, c'est nous qui encaissons ce genre de but. Il y a eu beaucoup de choses que l'on aurait pu mieux faire, mais c'est bien de terminer le match comme ça.»

Veuillez noter que la chronique Ballon rond fera relâche jusqu'au mois d'août.