Dix technologies pour juger de la validité d'un but seront en compétition et tenteront de convaincre le comité des règles de la FIFA que ses arbitres ont besoin d'aide pour rendre les bonnes décisions.

La FIFA a indiqué vendredi que ces 10 systèmes, qu'elle n'a pas identifiés, seront testés en privé dans ses quartiers généraux de Zurich, la semaine prochaine, par les experts d'un institut technologique de la ville suisse.

Un rapport sera ensuite présenté à l'IFAB (International Association Football Board) après cette séance de tests menée par cette firme indépendante, a indiqué la fédération internationale par communiqué.

Ces tests sont au haut de la liste de la prochaine rencontre annuelle de révision des Lois du football de l'IFAB - qui comprend la FIFA et la quatre fédérations britanniques - le 5 mars prochain, au Pays de Galles.

L'IFAB considérera également la possibilité pour l'UEFA (la fédération européenne) d'utiliser ls système à cinq officiels pour l'Euro 2012.

Les autres changements proposés touchent les objets lancés sur le terrain, le droit des joueurs de porter des cache-cou et des collants, et la possibilité pour les arbitres de marquer à l'aide d'une peinture s'effaçant rapidement l'endroit où doit se tenir le mur défensif sur le terrain.

Les technologies servant à juger de la validiter d'un but se butent depuis longtemps au président de la FIFA, Sepp Blatter, qui martèlait sans cesse que l'erreur humaine fait partie du jeu.

Toutefois, Blatter a cédé à la pression et a promis de rouvrir le débat lors de la dernière Coupe du monde, après que l'Angleterre eut vu un but contre l'Allemagne lui être refusé alors que le ballon avait clairement franchi la ligne des buts. Ce but en ronde des 16 aurait créé l'égalité 2-2, mais l'Angleterre a finalement perdu ce match 4-1.

L'IFAB a déclaré, quand elle a accepté la tenue de ces tests en octobre dernier, que «l'indication qu'un but vient d'être marqué doit être immédiate et validée en-deça d'une seconde». Seuls les officiels du match recevraient cette confirmation.

Le panel évaluera maintenant la précision et la pertinence des 10 systèmes proposés avant de prendre «une décision de principe» et «d'évaluer quelle pourrait être la prochaine étape».

Même si l'un de ces systrèmes répond à toutes les demandes de la FIFA, d'autres discussions au sujet de l'usage commercial et de quelles compétitions l'utiliseraient auront lieu avant qu'elle ne soit éventuellement approuvée.

Parmi les systèmes qui seront testés, notons le HawkEye, déjà utilisé au tennis et au criquet, et le système de la compagnie Cairos, qui place une puce magnétisée dans le ballon et un champ magnétique dans la surface de réparation pour confirmer instantanément si le ballon a traversé la ligne des buts ou non. Ces deux systèmes ont été rejetés par l'IFAB en 2008 et en mars dernier.

L'IFAB est un organisme vieux de 125 ans qui comprend des membres des fédérations d'Angleterre, d'Irlande du Nord, d'Écosse et du Pays de Galles en plus de la FIFA, qui représente les 204 nations fédérées, les arbitres, les entraîneurs et les joueurs. Chaque membre britannique détient un vote et la FIFA en a quatre. Une règle proposée doit obtenir l'appui de six votes pour être approuvée.