Le comité exécutif de la FIFA commençait jeudi une réunion de deux jours, réunion qui pourrait modifier le portrait des candidatures du Mondial de 2018 et de 2022, qui sont frappées par le scandale.

La réunion est prévue depuis longtemps, pour déterminer les détails du scrutin par vote secret, le 2 décembre, mais de récents développements ont semé une certaine tourmente. Deux des 24 membres du comité sont sous le coup d'une suspension provisoire des quartiers généraux de la FIFA; des soupçons de corruption planent au-dessus d'Amos Adamu et Reynald Temarii, notamment.

Le président de la FIFA, Sepp Blatter, dirigera la réunion. On pourrait décider de reporter une des décisions ou les deux, jusqu'à ce que le public fasse de nouveau confiance au processus. Le vice-président de la FIFA Chung Mong-Joon, de la Corée du Sud, dit s'attendre à une réunion constructive et productive.

Adamu, du Nigeria, et Temarii, de Tahiti, sont suspendus provisoirement le temps que le comité enquête sur des allégations de corruption, avancées par le Sunday Times.

Le comité vérifie aussi des soupçons de collusion envers deux candidatures pour 2018 et 2022, et envers deux membres qui auraient dit que les votes étaient à vendre.

Le dirigeant du comité d'éthique, Claudio Sulser, espère faire connaître le résultat de son enquête le 17 novembre. Il ajoute toutefois qu'Adamu et Temarii pourraient être suspendus 20 jours de plus, s'il avait besoin de plus de temps.

Les responsables de la candidature Espagne-Portugal, pour le Mondial de 2018, ont nié les allégations de collusion avec le Qatar, qui voudrait l'événement en 2022.

L'Angleterre, la Russie et un effort conjoint Belgique-Pays-Bas sont également en lice pour 2018. Pour 2022, la lutte inclut aussi les États-Unis, l'Australie, le Japon et la Corée du Sud.

La FIFA recevra par ailleurs un rapport sur l'état des préparatifs en vue de la Coupe du monde de 2014, au Brésil. On examinera aussi des dossiers problématiques au Togo, au Nigeria et en Bosnie-Herzégovine.