La presse italienne réclame du changement et du rajeunissement au sélectionneur Marcello Lippi lundi, au lendemain de la sévère défaite de l'Italie face au Brésil (3-0) à Pretoria, qui a scellé l'élimination des champions du monde de la Coupe des Confédérations.

«Quel échec! Mis au tapis», titre la Gazzetta dello Sport, insistant: «Il aurait suffit de marquer un seul but au Brésil pour demeurer en course. On en a pris trois en huit minutes. A un an du Mondial, tout est à refaire».

Pour le quotidien sportif, qui avait titré «les momies, c'est nous» vendredi après la défaite face à l'Egypte (1-0), «momies nous étions et momies nous demeurons».

«On rentre en Italie avec une maigre consolation: l'espoir que cette leçon serve à Lippi pour revenir en Afrique du Sud d'ici un an avec une autre équipe», continue le journal, évoquant une «défaite humiliante parce que le Brésil nous a écrasés en 45 minutes grâce à la rapidité, la classe et la fraîcheur de ses joueurs. Et par chance, après la pause, Kaka et Cie se sont arrêtés».

Pour La Stampa, «les héros de Berlin» (le siège de la finale du Mondial-2006) ont été «méconnaissables». «Il va falloir changer», continue le quotidien turinois qui évoque un bilan «choquant» au terme de la Coupe des Confédérations: «deux défaites et une victoire sur les Etats-Unis en jouant pendant une heure en supériorité numérique».

«Honte»

«On ne se rappelle pas avoir subi une telle leçon depuis la finale de Mexico (4-1, en finale du Mondial-70 contre le Brésil, NDLR) disputée il y a exactement 39 ans», assure le journal, qui enfonce le clou: «Plus que des momies, les Italiens étaient des souris et le Brésil le chat».

Tandis que le Corriere dello Sport barre sa une avec un «Italie, honte!» et souligne qu'il s'agit de «la fin d'un cycle», la Repubblica regrette que le sélectionneur ait assuré après la rencontre qu'il avait à sa disposition les meilleurs joueurs possibles et qu'il n'entendait pas en changer.

Enfin, le Corriere della Sera titre sur «L'Italietta (la petite Italie) balayée» en soulignant la «nette différence entre les deux équipes». Plus pessimiste encore que les autres journaux, le prestigieux quotidien milanais relève «la peur et l'égarement qui se lisaient sur le visage de nos joueurs face au football joyeux et brillant de la Seleçao» et déplore surtout que si «les vieux n'y sont plus, les jeunes (n'y sont) pas encore».