Kaka, le meneur de jeu du Brésil, s'affirme de plus en plus comme un leader sur le terrain et se dit prêt à assumer ses responsabilités de joueur étoile, au Real Madrid des «Galactiques» comme avec la «Seleçao» à la Coupe des Confédérations-2009.

Le Brésil peut se rapprocher grandement des demi-finales du tournoi, banc d'essai du Mondial-2010, s'il bat les Etats-Unis jeudi à Pretoria. Mais il faudra mieux resserrer les lignes que contre l'Egypte (victoire 4-3), où Kaka avait déjà brillé.

Il a sorti son équipe du pétrin en transformant à la dernière minute le fameux penalty, contesté par les Egyptiens qui estimaient que l'arbitre s'était aidé de l'écran vidéo géant pour voir la faute (l'arbitrage vidéo est proscrit). Plainte finalement rejetée par la Fifa.

«Le penalty est arrivé à un moment décisif (90e minute, ndlr). Je suis le spécialiste et j'ai pris mes responsabilités, a tranquillement expliqué Kaka. Je pense que c'est ce qu'on attend de moi. Je me suis déjà trouvé dans le même genre de situation à l'AC Milan, c'est normal que je le fasse en équipe nationale».

«Maintenant, je suis un des leaders de l'équipe. Bien sûr je ne suis pas le seul, mais un parmi les autres», a-t-il dit à fifa.com. C'est un rôle que j'endosse naturellement, comme une progression normale, ce n'est pas quelque chose qui m'est imposé.»

«Responsabilités»

«On attend des joueurs plus expérimentés comme moi (il a 27 ans), Juan, Gilberto Silva, Lucio ou même Robinho, qu'ils prennent plus de responsabilités», a ajouté Kaka.

Un peu nerveux contre l'Egypte comme le reste de l'équipe du Brésil, on l'a même vu quelques fois râler après ses coéquipiers. Mais il a su retrouver son calme aux deux extrémités du match, pour l'ouverture (5e) et la fermeture du score.

Evangéliste pratiquant, prônant la modestie, Kaka est longtemps resté assez discret, surtout au vu de son statut. Qu'il sorte un peu de sa coquille pourrait plaire à la presse à sensation et aux journaux sportifs en Espagne, qui l'attendent au Real Madrid, où il a signé un spectaculaire transfert pour 65 millions d'euros.

Il retrouvera là-bas, dans la deuxième constellation des Galactiques, Cristiano Ronaldo, plus habitué, lui, aux pages people. Et plus cher, le Real l'ayant acheté 93 M EUR à Manchester United.

Au Real aussi, Kaka est d'ores et déjà prêt à prendre ses responsabilités. «À Milan, j'ai été un joueur décisif, comme dans l'équipe du Brésil, et j'espère continuer comme ça».

Kaka a l'étoffe d'un leader. Il suffit de regarder son palmarès. A 27 ans, il a gagné les titres les plus prestigieux: le Championnat d'Italie (2004), la Ligue des champions et le Mondial des clubs (2007) au Milan, où il est arrivé en 2003, et bien sûr la Coupe du monde avec le Brésil (2002).

Après la victoire contre l'Egytpe, il a assumé son rôle jusqu'à répéter les mêmes excuses, teintées de mauvaise foi, que son sélectionneur Dunga, justifiant la victoire difficile par «le voyage, le décalage horaire». Comme un vrai leader.