La Fédération de soccer du Québec convient qu'il y a lieu d'améliorer les règles régissant la pratique intérieure de ce sport, mais elle est d'avis qu'il n'est pas réaliste de demander aux responsables des gymnases d'en matelasser les murs.

Alors que deux cas très graves de traumatismes crâniens - dont un mortel - suscitent des inquiétudes, des neurochirurgiens de Québec ont fait cette proposition dans les médias. Il s'agit des docteurs Léo Cantin et Jean-François Turcotte, de l'hôpital de l'Enfant-Jésus.

La directrice générale de la Fédération, Brigitte Frot, souligne que 200 000 Québécois jouent au soccer de manière organisée, la très grande majorité sans se blesser gravement. Et il faut aussi tenir comptes des nombreux amateurs qui pratiquent le soccer en dehors des circuits officiels.

Se gardant bien de vouloir minimiser ou banaliser les drames qui peuvent survenir, Mme Frot fait valoir que très peu de cas graves sont recensés.

Mais elle reconnaît que des améliorations peuvent certainement être apportées aux règlements actuels.

Une étude sur la question est justement en cours de réalisation dans les installations intérieures où l'on pratique le soccer, incluant les écoles, cégeps et universités. Un rapport doit être produit l'automne prochain.

Pour l'instant, le règlement sur la sécurité de la Fédération de soccer prévoit notamment qu'il doit y avoir un dégagement d'un mètre autour de la surface de jeu, et que les obstacles situés à moins de trois mètres de cette surface (autres que les murs et le banc des joueurs) doivent être recouverts d'un matériau absorbant.

Un casque existe pour les joueurs de soccer. Fait d'une matière flexible, il ressemble aux anciens casques de cuir que portaient jadis les joueurs de football (américain). Mais son port n'est que très peu répandu, et presque uniquement chez les enfants.

Dans un sport où la tête sert souvent à marquer des buts, il est très difficile d'en vendre l'idée.