Les dirigeants du Standard de Liège, qui craignent une future scission en deux ailes linguistiques de la Fédération belge de football, menacent de déménager en France, rapportaient samedi plusieurs quotidiens belges.

«Si l'on en arrive à une scission, le Standard n'aura pas d'autre choix que d'émigrer en France», a déclaré à différents quotidiens Luciano D'Onofrio, vice-président du Standard.L'homme fort du club champion de Belgique a ainsi marqué son mécontentement vis-à-vis des dirigeants des clubs flamands qui ont marqué cette semaine leur accord pour une scission du foot belge, dans un premier temps concernant uniquement les compétition des clubs amateurs.

«Ceci est un premier pas, mais un pas dangereux. Si la fédération est démantelée, que restera-t-il? La crise politique qui paralyse le pays est en train de s'importer dans le football», a averti D'Onofrio.

Les tensions entre les communautés linguistiques sont vives depuis plusieurs mois en Belgique. Cette semaine, des représentants de la Flandre et des partis francophones ont entamé de délicates négociations sur une réforme du système fédéral belge.

La possible future scission du football belge en deux ailes linguistiques --la décision sera prise par le comité exécutif de la Fédération qui a mis la question à l'étude-- intervient dans ce contexte tendu.

Une scission permettrait aux clubs du nord du pays d'être davantage subsidiés par la Région flamande, plus riche que la Wallonie (sud du pays).

«L'argent que le gouvernement flamand veut mettre à disposition des clubs n'a pas un objectif sportif mais bien politique», assure D'Onofrio.