Les Pays-Bas ont confirmé leur suprématie sur le groupe B du Mondial en battant le Chili 2 à 0 grâce à des buts des jeunes Fer et Depays, un troisième succès en trois matches qui leur permet d'affronter le Mexique et non le Brésil en huitièmes.

Sous le soleil de Sao Paulo, dans une enceinte où les maillots rouges dominaient largement en nombre les maillots orange, la mission pour chaque équipe était donc de tenter de l'emporter pour éviter l'organisateur au prochain tour.

C'est finalement le Chili qui devra s'y coller et tenter de vaincre sa malédiction face aux quintuples champions du monde. En 1998, en France, les Brésiliens avaient sorti les Chiliens en huitièmes de finale (4-1) avant de récidiver en 2010 en Afrique du Sud (3-0) au même stade du tournoi.

«Celui qui rencontrera le Brésil aura un match très compliqué, car jouer contre le Brésil, qui évolue devant son public, durant une Coupe du monde dont ils sont les favoris, ça va être très dur», a prévenu dimanche l'entraîneur chilien Jorge Sampaoli, avant de connaître les résultats de la soirée.

Pour les Néerlandais, qui courent toujours après une première couronne mondiale (malgré trois finales disputées en 1974, 1978 et 2010), rencontrer le Brésil dès les huitièmes de finale n'aurait pas été le programme rêvé, même s'il y a quatre ans à Port Elizabeth, les Oranje, grâce notamment à un but de Sneijder, avaient écarté les Brésiliens dès les quarts de finale (2-1).

Entre deux des meilleures formations de ce début de Mondial, le début de match était prudent et plutôt cadenassé. Il faut dire que plusieurs joueurs étaient sous la menace d'un deuxième carton jaune, synonyme de suspension en huitièmes de finale, à savoir Stefan de Vreij côté néerlandais et Eugenio Mena et Charles Aranguiz pour les Chiliens.

Sans Vidal

C'est probablement pour cette raison que Sampaoli avait laissé sur le banc l'un de ses principaux atouts, le milieu de terrain de la Juventus, Arturo Vidal, qui se remet d'un coup au tendon d'Achille mais qui compte lui aussi un carton jaune à son casier.

Le très chaud public chilien avait donc peu de raisons de s'enthousiasmer en ce début de match, si ce n'est sur tir non cadré de Gutierrez (22) et sur une tête retournée de Diaz à côté (44).

Du côté hollandais, Robben comeilleur buteur du tournoi avec trois réalisations, faisait encore parler sa classe: à la 40e, depuis sa moitié de terrain, il partait dans une chevauchée fantastique dont il a le secret. Après avoir subtilisé le ballon à Jara, il échappait à cinq Chiliens, mais sa frappe du gauche depuis l'entrée de la surface était trop croisée.

Les Oranje, qui pour la première fois du tournoi jouaient dans leur couleur historique, traversaient quelques difficultés en début de seconde période. Ainsi à la 64e minute, Alexis Sanchez infligeait un petit pont à son homologue Jeremain Lens venu défendre. Mais le tir brossé de l'attaquant du FC Barcelone était repoussé par les poings de Cillessen.

Bien discret, Lens (Dynamo Kiev) cédait sa place à Memphis Depay qui sans une envolée de Bravo aurait ouvert le score sur un tir des 20 mètres.

Mais c'est un autre joueur juste entré en jeu à la place de Sneijder, Leroy Fer, qui allait trouver l'ouverture: le joueur de Norwich City (relégué en D2 anglaise) plaçait une tête imparable à la réception d'un centre (1-0, 77).

Fer, qui en six sélections n'avait encore jamais marqué, était imité en toute fin de rencontre, par Memphis qui reprenant un centre parfait de la gauche de Robben (2-0, 90+2).

Avec une armada impressionnante, qui a déjà inscrit la bagatelle de dix buts en trois rencontres gagnées, l'équipe néerlandaise, où de jeunes pousses sont en train d'éclore, prend désormais place incontestablement parmi les favoris.