Depuis quelques jours, Didier Deschamps et son homologue suisse, Omar Hitzfeld, se livrent une interminable partie de ping-pong. Chacun renvoie des compliments à l'autre, comme si personne ne voulait vraiment du statut de favori dans ce match au somment du groupe E. Peu importe le dénouement de ces échanges courtois, la situation n'est pas simple à démêler.

D'un côté, la Suisse n'a perdu qu'un seul match depuis juin 2012 et bénéficiait du statut de tête de série lors du tirage au sort. De l'autre, la France a retrouvé un second souffle depuis son barrage contre l'Ukraine avec 18 buts inscrits en 5 matchs.

«La France s'est bien retrouvée après quelques moments de faiblesse en qualifications, a soufflé Hitzfeld en conférence de presse. Nous avons battu la Jamaïque 1-0 alors que, de son côté, elle a gagné 8-0. Ils savent attaquer, mais nous savons à quoi nous attendre. Nous partons sur un pied d'égalité.»

À son premier match, la Suisse a attendu les derniers instants avant d'empocher les trois points contre l'Équateur. Dans le camp helvète, la physionomie de la rencontre, avec son résultat étriqué, a été le sujet d'une sérieuse réflexion.

«Nous étions trop passifs, et sans doute aussi un petit peu nerveux, en première mi-temps, a analysé Gökhan Inler. On n'a pas bien commencé, mais c'est aussi parce que l'Équateur a bien joué. Avec cette première victoire, je pense que l'on a gagné en confiance et que tout le monde, dans l'équipe, est un peu plus détendu.»

Si le milieu de Naples a mis de l'avant le côté mental, il ne faut pas oublier la gestion d'Hitzfeld contre l'Équateur. Admir Mehmedi et Haris Seferovic, entrés en jeu, ont ainsi été les deux buteurs de la «Nati». Le premier sera-t-il titularisé cet après-midi?

Quoi qu'il en soit, cela fait longtemps que le truculent Mehmedi a lancé les hostilités. «Ce qu'il y a de mieux en France? C'est sa frontière avec la Suisse», avait-il lancé, le mois dernier.