L'intersyndicale du personnel au sol des trois aéroports de Rio de Janeiro a annoncé le lancement d'une grève de 24 heures qui concernera 20% du personnel à partir de mercredi soir à minuit.

Revendiquant des augmentations de salaire et l'amélioration des conditions de travail de ses adhérents, l'intersyndicale Simarj a lancé ce mouvement au moment où affluent des milliers de touristes à l'occasion du Mondial de football qui débute jeudi, avec Brésil-Croatie à Sao Paulo.

«Après neuf mois d'intenses négociations inabouties et en raison de l'intransigeance des organisations patronales, le syndicat du personnel au sol de la ville de Rio confirme une grève le 12/06/2014 à partir de minuit dans les aéroports de Santos Dumont (domestique), Antonio Carlos Jobim (ou Galeao, international) et de Jarcarepagua (taxis aériens)», affirme le Simarj sur son site.

Le service de presse du syndicat a toutefois précisé que 80% du personnel travaillerait jeudi, selon le site G1 de Globo. Il n'était pas joignable au téléphone mercredi soir.

L'Agence nationale d'Aviation civile (Anac) a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP «qu'elle suit la situation et les éventuels impacts dans les opérations»

«Les entreprises aériennes ont prévu des plans d'urgence élaborés pour la période de la Coupe du monde» du 12 juin au 13 juillet, souligne encore l'Anac.

Pas de grève jeudi dans le métro de Sao Paulo

Les employés du métro de Sao Paulo ont voté mercredi soir contre la reconduction de leur mouvement de grève qui menaçait de perturber l'afflux de supporteurs pour le match inaugural de la Coupe du monde dans la capitale économique brésilienne.

Après un premier mouvement de cinq jours qui avait semé le chaos dans la mégapole de 20 millions d'habitants, les employés du métro ont voté la non-reconduction de la grève en dépit de l'inflexibilité des autorités face à leur demande de réintégration de 42 employés grévistes licenciés, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Nous faisons face à un gouvernement très puissant et nous avons paralysé la plus grande ville d'Amérique latine. Nous avons obtenu des augmentations (de salaire) importantes, mais nous avons décidé d'arrêter en fonction de nos limites», a déclaré le président du syndicat, Altino Melo dos Prazeres.

«Nous allons nous battre pour la réintégration jusqu'à la fin», a-t-il ajouté en précisant qu'une campagne serait menée dans ce but.

Lundi, le gouvernement de l'État avait annoncé le licenciement «justifié» de 42 grévistes au terme de cinq jours d'arrêt de travail.

Selon les autorités, ces employés auraient commis des actes de vandalisme, empêché les non grévistes de travailler et incité la population à sauter les tourniquets.

Les grévistes avaient annoncé la suspension de la grève lundi soir et la tenue d'une nouvelle assemblée ce mercredi soir pour décider si le mouvement devait être relancé le lendemain, jour du match inaugural entre le Brésil et la Croatie à l'Arena Corinthians de Sao Paulo.

Les grévistes avaient alors indiqué que leur décision dépendrait avant tout de la réintégration des employés licenciés.

«Ces 42 employés ont déjà été renvoyés. Nous ne ferons pas marche arrière», avait affirmé à l'AFP dans la matinée un responsable de la communication du Secrétariat aux transports de l'État.

La presse locale a rapporté mercredi que le gouvernement de l'État avait constitué une liste de 300 employés qui pourraient être renvoyés en cas de reprise de la grève. Le responsable contacté par l'AFP a démenti un tel projet «dans l'immédiat».

Dans le cas d'une reprise de la grève jeudi, le gouvernement avait indiqué avoir préparé un plan d'urgence pour limiter les perturbations sur la principale voie d'accès au stade, sans fournir de détail.

Photo: AFP