Qualifié pour la sixième fois d'affilée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l'Olympique de Lyon a atteint une permanence au plus haut niveau qui le rapproche des plus grands clubs européens.

«C'est une très belle performance qui va enfin permettre de valoriser Lyon parce que seuls les grands clubs affichent une telle constance. Comme un grand club, on ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. Les grandes équipes doivent réussir de grandes choses», souligne le capitaine brésilien, Juninho.

«L'OL a en tout cas le caractère et le charisme pour aller loin dans cette Ligue des champions», glisse Hugo Lloris, gardien international depuis une semaine.

Vainqueur 2-1 sur le terrain de la Fiorentina, mardi soir, l'OL est toujours invaincu cette saison après cinq matches disputés dans la plus prestigieuse des compétitions.

«C'est d'autant plus remarquable de rester invaincu, et même de gagner, que l'effectif n'est pas épargné par les malheurs avec toutes ces blessures. Mais dans l'adversité, ce groupe répond toujours présent», explique fièrement l'entraîneur lyonnais Claude Puel.

«Et c'est une habitude à Lyon. Vous pouvez remarquer que Lyon ne tremble jamais dans les grands rendez-vous», reprend Jérémy Toulalan.

Quel est donc le secret de cette réussite ?

«La réponse tient en trois raisons principales: d'abord les dirigeants recrutent souvent de bons joueurs. Ensuite, ils insistent pour conserver les joueurs d'expérience et enfin, vous ne verrez jamais un joueur de l'OL manquer d'humilité ou arrêter de travailler. Et le travail paie», analyse Juninho, empêché à deux reprises par la transversale de Sébastien Frey de prendre seul la tête du classement des meilleurs buteurs de l'histoire européen de l'OL.

Pendant ce temps, Karim Benzema est remonté à la troisième place de ce classement. Si Jean II Makoun se satisfait «de la meilleure prestation collective de l'OL cette saison», l'avant-centre international a encore été le petit plus qui fait toute la différence. Passeur puis buteur, Benzema évitait pourtant de tirer la couverture à lui.

«Evidemment que je suis content de mon match, mais tout le monde a fait un grand match. A mon sens, c'était même une démonstration de solidarité et de concentration», avance l'homme aux 11 buts en 16 matches de Ligue des champions.

«Cette qualification, ces trois victoires consécutives en Ligue des champions et notre belle prestation défensive, c'est très bien. En plus, on a dégagé de la maturité qu'on n'avait jamais démontrée jusqu'à présent. Mais on vient simplement de se qualifier et on a encore beaucoup de choses à faire. On veut la première place du groupe», avance le gourmand Juninho.

Une victoire contre le Bayern Munich, voire un match nul 0-0 le 10 décembre à Gerland, propulserait le leader du championnat de France en leader définitif du groupe F de la Ligue des champions.

«On connaît l'importance de finir à cette première place. De toute façon, on veut entretenir cette dynamique de victoire et se mettre en condition pour les huitièmes de finale.»

Cette réflexion signée Claude Puel était, à quelques mots près hier soir à Florence, la même que celle de l'ensemble de ses joueurs.