L'Inter et l'AS Rome, deux des principaux concurrents de l'AC Milan pour le titre de champion d'Italie, s'affrontent dimanche soir pour le choc de la 24e journée, où un sursaut de la Juventus, tombée à la 8e place, est guetté à Cagliari, samedi.

Le leader milanais se rend lui au Genoa, et Naples, toujours deuxième mais très décevant mercredi au Chievo Vérone (défaite 2-0), veut se reprendre à domicile contre Cesena, 18e et relégable.

Inter-Roma, c'est «un match très important, dit le capitaine romain, Francesco Totti. Si nous ramenons un résultat, nous pouvons revenir dans le sillage du Milan. Pour l'instant nous sommes à -9 avec un match en moins (à Bologne, arrêté par la neige). Mais le championnat est encore long».

«Bien sûr, les favoris pour le Tricolore (le blason floqué sur le maillot des champions) sont Milan et l'Inter, c'est une évidence, avec avantage aux Rossoneri», ajoute-t-il, comme pour évacuer la pression. Car l'Inter fait peur, après avoir signé huit victoires en neuf matches (toutes compétitions confondues) sous Leonardo, son nouvel entraîneur.

Si le champion en titre va bien mieux, la Juve est en crise. Après deux défaites d'affilée, trois en comptant la Coupe d'Italie et en tout cinq en sept matches en 2011, elle a besoin de points à Cagliari. La +Vieille Dame+ a décrété un «silenzio stampa» («on ne parle pas à la presse») inhabituel, et seul l'entraîneur, Luigi Delneri, s'est exprimé, pour agonir l'arbitre. M. Morganti a certes oublié un penalty évident contre Palerme, mais c'était à la 33e minute. Dans l'heure de jeu suivante, la Juve n'a pas su échapper à la défaite.

Naples doit une revanche

Elle se rend en Sardaigne dans un contexte alourdi par le recrutement d'Alessandro Matri, buteur de Cagliari appelé à la rescousse, et qui risque d'être accueilli de façon houleuse par ses ex-supporters. Il doit pourtant se racheter d'une première ratée à Palerme...

Naples aussi doit se rattraper de son épouvantable sortie à Vérone, où elle n'avait rien de l'équipe flamboyante qui rêve du +Scudetto+ (du titre). Walter Mazzarri, son volubile entraîneur, attend une réponse de ses joueurs. «Nous ne regardons pas le classement, mais à Vérone ç'aurait été un signe de maturité de ramener un point», a-t-il dit.

Delio Rossi, l'entraîneur de Palerme, a lui eu sa revanche sur son président, qui l'avait publiquement critiqué («Il n'est bon qu'à l'entraînement»). Il faut maintenant confirmer à Lecce la victoire sur la Juve, surtout que les places pour la Ligue des champions ne sont qu'à deux longueurs. Mais gare au club des Pouilles, sorti de la zone de relégation grâce à cinq matches sans défaite.

Dans cette lutte pour le maintien, le match +au sommet+ oppose les deux derniers, Brescia et Bari.

A surveiller enfin le retour à la Fiorentina d'Adrian Mutu. Le milieu de terrain roumain avait été suspendu par son club pour son attitude à l'entraînement. «C'est comme une nouvelle recrue», a dit Sinisa Mihajlovic, son entraîneur, avant le match à Parme.