Le sélectionneur de l'Italie Cesare Prandelli a tenu à défendre publiquement son attaquant Mario Balotelli, encore la cible de propos racistes mercredi en Autriche lors du nul contre la Roumanie (1-1), estimant que ce fléau était «le signe que notre pays a beaucoup de problèmes».

«Je ne changerai pas ma façon de voir, mon équipe sera toujours ouverte à quiconque possède un passeport italien», a déclaré le technicien, en poste depuis l'été dernier. «Ma colère et ma déception sont si fortes que je voudrais faire une déclaration forte, mais je me retiens pour ne pas leur faire plus de publicité» (aux supporteurs racistes).

«C'est le signe que notre pays a beaucoup de problèmes. (...) Ce dont nous avons besoin c'est d'un geste symbolique fort», a-t-il poursuivi. «A la fin du match j'ai donné une accolade à Balotelli, et si cela arrive de nouveau, nous le ferons tous».

L'attaquant italien d'origine ghanéenne s'est dit «en colère et amer» d'avoir été la cible de propos racistes venus notamment de supporteurs italiens dans le stade autrichien de Klagenfurt dont certains, identifiés comme membres d'un groupe radical nommé +Ultra Italia+, ont brandi une banderole: «Non à l'Italie multiculturelle».

«Cette fois j'ai été bon, personne ne peut m'accuser d'avoir provoqué le public, je vous laisse juges, mais je suis en colère et amer», a déclaré Balotelli, souvent contesté pour son attitude lorsqu'il évoluait en Italie, notamment à l'Inter Milan, avant de rejoindre Manchester City l'été dernier.

L'attaquant a également été accompagné pendant le match par des cris de singe lancés par une partie du public.

«Ca fait mal d'être hué, mais vous ne pouvez pas interrompre un match à cause des actes de quelques personnes (...) Je suis très heureux de jouer pour mon pays», a ajouté Balotelli.