Moins d'un an après avoir pris la succession de Carlo Ancelotti à l'AC Milan, Leonardo a annoncé son départ d'un «commun accord» avec le club vendredi, admettant que le métier d'entraîneur, qui était nouveau pour lui lorsqu'il a entamé la saison, n'était pas fait pour lui.

«Nous nous séparons d'un commun accord, de manière tranquille et sereine», a expliqué «Leo» au cours d'une conférence de presse qu'il a tenu aux côté du N.2 du club, Adriano Galliani.

«Il n'y a rien de surprenant, tout est clair. Nous sommes arrivés à la fin, a-t-il poursuivi. L'objectif auquel nous tenions tant, la Ligue des champions, a été atteint».

Le match, sans enjeu, contre la Juventus, samedi à San Siro lors de la 38e et dernière journée de championnat, sera son dernier sur le banc rossonero.

Leonardo, 40 ans, avait pris en mains l'équipe en début de saison, nommé à la suite du départ d'Ancelotti à Chelsea. Il s'agissait de sa toute première expérience d'entraîneur, puisqu'il n'avait jusque-là occupé que des fonctions de dirigeant au sein du club où il a achevé sa carrière en 2003.

«Je ne savais pas ce que c'était de faire l'entraîneur, a-t-il admis. Cela a été une expérience extraordinaire, mais je ne sais pas si je le referais dans le futur. En tout cas certainement pas au cours des prochaines années».

«Absolument pas d'urgence»

Au cours des derniers mois, Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien et propriétaire de l'AC Milan, avait durement critiqué - en privé - les performances et le jeu de son équipe.

Des déclarations qui ont profondément irrité Leonardo. Lequel, fin avril, reconnaissait entretenir «des rapports difficiles» avec le patron du club. «On est très différent, peut-être même sommes nous incompatibles», avait-il souligné.

«Je suis très déçu», a souligné de son côté Galliani, qui a toujours été un fervent partisan de l'ancien milieu, champion du monde avec la Seleçao en 1994, ajoutant: «C'est une décision commune, conclue avec l'amitié et l'estime qui a toujours prévalu entre nous».

«Milan n'a contacté personne, il y a le temps, a également ajouté le dirigeant à propos du futur entraîneur. Ce n'est pas une décision à prendre à la va-vite. Il n'y a absolument pas d'urgence et nous n'avons pris encore aucune décision».

Selon les médias italiens, trois favoris se dégagent toutefois pour prendre place sur le banc des Rossoneri: Filippo Galli, actuel entraîneur de la «Primavera» (l'équipes de jeunes) du club, Mauro Tassotti, l'adjoint de Leonardo, et Massimiliano Allegri, ex-entraîneur de Cagliari (il a été limogé en avril) et considéré en Italie comme un très grand technicien en devenir.

Après un début de saison pénible, Milan était ensuite parvenu à rivaliser avec l'Inter, actuelle leader de Serie A, jusqu'à la mi-mars. L'équipe a ensuite décroché dans la course au titre, parvenant néanmoins à conserver la 3e place. En Ligue des champions, les Rossoneri ont en revanche été éliminés dès les huitièmes de finale, totalement dépassés par Manchester United (2-3, 4-0).