L'Inter, qui s'est imposée face à la Lazio (0-2) à Rome dimanche en clôture de la 36e journée du championnat d'Italie, a conservé sa première place et, surtout, acquis un succès qui peut être décisif dans la conquête d'un cinquième scudetto d'affilée.

À deux journées de la fin, l'Inter demeure maîtresse de son destin, forte de deux points d'avance sur la Roma (2e), et peut continuer à rêver d'un triplé aussi extraordinaire qu'inédit en Italie, puisqu'en plus de la finale de la Ligue des Champions, le 22 mai contre le Bayern à Madrid, elle doit disputer la finale de la Coupe d'Italie dès mercredi... contre la Roma.

Le programme des deux dernières journées incite en tout cas à l'optimisme chez l'Inter, qui devra affronter le Chievo (12e), club qui n'a plus rien à gagner ni à perdre, dans une semaine à Milan, avant de se déplacer à Sienne (19e), une équipe déjà reléguée, lors de la dernière journée.

La Roma, elle, aura un programme à peu près similaire, c'est-à-dire sans obstacle insurmontable, puisqu'elle défiera également le Chievo une semaine après avoir accueilli Cagliari (14e).

L'Inter a cependant tout intérêt à remporter ses deux derniers matchs car en cas d'égalité finale de points, ce sont les confrontations directes qui entreront en jeu pour déterminer la championne et, dans ce cas, c'est la Roma qui serait sacrée grâce à son nul à Milan (1-1) et son succès à domicile (2-1).

Sans forcer

Au stade Olympique, la rencontre contre la Lazio (16e) s'est jouée dans une atmosphère quelque peu étrange. Car l'équipe romaine, qui n'a pourtant pas mathématiquement assuré son maintien, savait qu'un succès de sa part face à l'Inter était tout bénéfice pour la Roma dans la course au titre.

Et pour n'importe quel joueur de la Lazio, il est proprement insupportable d'imaginer les «cousins» haïs de la Roma gagner le scudetto. Aussi les Laziali ont-ils donné l'impression de jouer «pépère», sans faire de cadeaux mais sans non plus forcer plus que de mesure.

Leurs supporteurs, eux, avaient clairement choisi leur camp et, sans aucun scrupule, ils ont sauté de joie lorsque le défenseur argentin Walter Samuel a inscrit le premier but, reprenant de la tête une ouverture de Wesley Sneijder (45+1).

Jusque-là, le match avait été à sens unique, les Nerazzurri se créant un grand nombre d'occasions. Mais le gardien Fernando Muslera s'était montré inspiré, détournant tour à tour une tête de Maicon (4), une frappe puissante de Thiago Motta (9), un coup franc de Sneijder (10) puis un tir de près de Samuel Eto'o (37).

En seconde période, les Milanais, qui avaient livré un match épuisant face au FC Barcelone mercredi, ont logiquement levé le pied et se sont appliqués à gérer leur avantage. Cela ne les a toutefois pas empêché de doubler la mise grâce à une autre tête, celle de Thiago Motta, à la suite d'un corner de Maicon (70), et ce pour le plus grand bonheur des tifosi de la Lazio, ravis de voir leurs homologues de la Roma ne pas profiter de ce match.