La Roma, remontée de la 14e à la 2e place grâce à une série de treize matches sans défaite et qui affronte Palerme samedi au stade Olympique en match avancé de la 24e journée du championnat d'Italie, semble être la dernière en mesure de menacer l'hégémonie de la leader, l'Inter.

Certes, avec neuf points d'avance sur sa dauphine, la quadruple championne en titre, qui n'a pratiquement jamais flanché - seulement deux défaites cette saison -, peut se reposer sur un confortable «matelas» de points.

Mais avec quinze journées encore à disputer et les éventuelles retombées de la Ligue des Champions - qu'il s'agisse d'une élimination dès les huitièmes ou, a contrario, d'un parcours qui s'éternise -, une série de contre performances n'est pas à exclure.

Mercredi, lors d'un match en retard, l'Inter a d'ailleurs montré quelques signes de fatigue et concédé un nul assez inattendu (1-1) à Parme (12e).

Dimanche, l'équipe milanaise sera confrontée à un déplacement encore plus redoutable, à Naples (4e). Depuis la remontée des Napolitains en Serie A en 2007, elle s'y est toujours inclinée (1-0 les deux fois). Et cette saison, le club parthénopéen n'a jamais semblé aussi près de retrouver la Ligue des Champions, compétition qu'il n'a plus disputé depuis le début des années 90.

Avant de s'incliner il y a une semaine sur la pelouse de l'Udinese (3-1) où elle a disputé la seconde période en infériorité numérique, Naples était en effet demeurée invaincue pendant quinze journées.

La Roma, elle, sera la supportice N.1 des Napolitains. Mais cela n'aura de sens que si elle s'est imposée devant Palerme (5e) samedi. Car pour espérer tirer profit d'un faux pas de l'Inter, elle doit de son côté réaliser un sans faute et continuer sur le rythme qu'elle a adopté depuis la mi-octobre (19 matches sans défaite toutes compétitions confondues, avec 16 succès et 3 nuls).

L'entraîneur romain Claudio Ranieri refuse toutefois de croire à un fléchissement des Milanais. «Nous ne sommes pas +l'(équipe) anti-Inter+. Elle n'existe pas, ils (les Milanais, NDLR) sont d'une autre planète», a-t-il dit après le succès face à la Fiorentina (0-1) dimanche.

Cette victoire acquise à Florence avec pratiquement un seul tir cadré a démontré la solidité de la Roma. Si celle-ci n'a plus l'allant offensif qui la caractérisait lorsque Luciano Spalletti, démissionaire après la 2e journée, était aux commandes, elle a considérablement gagné en réalisme avec Ranieri.