L'entraîneur de l'Inter, le Portugais Jose Mourinho, tout en vantant les mérites tactiques du football italien, a regretté que celui-ci ne plaise pas à l'étranger, lundi à Florence lors d'une réunion rassemblant des entraîneurs professionnels.

«Même si cela ne paraît pas, je me sens un des vôtres, a lancé Mourinho à l'adresse de ses collègues, et je m'intéresse au football italien comme produit. Et je dois dire qu'à l'étranger, c'est un produit qui ne plaît pas, qui arrive derrière la Premier League (Angleterre) et la Liga (Espagne)».

«Au Portugal, ma famille doit attendre minuit pour voir une rencontre de l'Inter tandis que des matches comme Getafe-Valladolid sont diffusés avant, a-t-il insisté. Dans les pays asiatiques, il n'est pas beaucoup vendu. C'est quelque chose dont nous devons nous occuper pour le futur».

Mourinho, ex-entraîneur du FC Porto et de Chelsea, est arrivé en juin à l'Inter, triple championne en titre, en remplacement de Roberto Mancini, limogé quelques jours auparavant. Ce dernier a été désigné lundi meilleur entraîneur de la saison passée par ses pairs.

Auparavant interrogé par le sélectionneur Marcello Lippi sur la difficulté du championnat italien, Mourinho avait répondu que «tous les championnats sont durs» et qu'il était «partout difficile de gagner».

«Nous les Portugais, nous sommes comme vous les Italiens, avait-il continué. C'est très important de gagner, même à la 89e minute sans qu'il y ait eu un beau spectacle. Et c'est vrai que le football italien est difficile, il exige une grande préparation de la part de l'entraîneur. Contre le Genoa (0-0, NDLR), j'ai changé à quatre reprises de formule tactique et, à chaque fois, l'adversaire s'est toujours adapté. Pour moi, en tant qu'entraîneur, c'est un spectacle fantastique».