S'il a été chaleureusement accueilli par Marco Di Vaio à son arrivée à Montréal, Andrea Pisanu porte aujourd'hui les couleurs de l'Impact grâce à l'aide d'un autre compatriote. C'est en effet Bernardo Corradi qui a joué le rôle d'intermédiaire entre le milieu offensif et le club lors du stage d'après-saison, en Italie.

Pisanu s'est chargé du reste en convainquant les dirigeants montréalais en l'espace de quelques entraînements et d'une petite mi-temps contre la Fiorentina, le 15 novembre. À cette occasion, les prémisses d'une bonne complicité entre lui et Di Vaio sont apparues. Il faut dire que les deux hommes se sont déjà connus à Bologne, où ils ont visiblement sympathisé.

Dès le premier jour du camp d'entraînement, Di Vaio a promis que Pisanu allait apporter quelque chose de différent à l'équipe. «Tout au long de ma carrière, j'ai eu la chance de jouer et d'apprendre aux côtés de très grands joueurs. Ici, j'ai constaté que le jeu était plus physique qu'en Europe, et tout en m'ajustant à cela, je peux apporter ma technique et mon contrôle du ballon», précise Pisanu.

»À l'aise dans toutes les positions offensives»

Prêté pour une saison par Bologne, Pisanu intègre tout de même un secteur de jeu assez fourni chez l'Impact. Puisque Felipe est toujours positionné en soutien de Di Vaio lors des entraînements, le voilà en lutte pour l'une des deux places de milieux extérieurs. S'il a surtout foulé le flanc droit depuis le début du camp - comme contre la Fiorentina -, Pisanu refuse de choisir un positionnement en particulier.

«Je suis à l'aise dans toutes les positions offensives: sur les ailes, milieu droit, gauche, meneur de jeu, second attaquant et même attaquant. Le plus important, c'est que l'équipe soit sur la même longueur d'onde et que nous allions tous dans la même direction pour développer une certaine chimie. Cela facilite le travail», explique-t-il.

Il dit d'ailleurs ressentir ce type d'unité au sein du groupe montréalais. Lors de son essai, en Italie, il a rapidement eu du plaisir, sur le terrain comme à l'extérieur. Même s'il s'agissait d'une tournée d'après-saison, l'état d'esprit des joueurs de l'Impact l'a fortement impressionné.

«Ils étaient disposés à apprendre et à absorber le maximum d'informations, se rappelle celui qui avait déjà été prêté à Prato, en troisième division italienne, l'an dernier. Maintenant que je suis ici, je dois faire la même chose, apprendre à mon tour et peut-être aussi aider les plus jeunes en partageant mon expérience. Je veux apporter ma contribution autant que je le peux.»

Un homme de famille

Contrairement à d'autres joueurs étrangers de l'effectif, Pisanu est arrivé à Montréal en compagnie de sa conjointe et de son enfant. Di Vaio a alors joué le rôle de guide au cours des premières semaines. Au plus grand soulagement du milieu de 30 ans...

«Dès que je suis arrivé dans sa maison, ma fille et les deux filles de Marco se sont mises à jouer ensemble. Je n'avais guère de soucis au niveau du soccer, car je sais qu'en travaillant fort, tout va tomber en place. Ma plus grosse crainte était ma famille, et le fait que nos trois enfants s'amusent ensemble m'a enlevé beaucoup de poids sur les épaules», conclut-il.