Le tableau de chasse de l'Impact est plutôt impressionnant en cette année d'expansion. Dans ses 10 victoires, le onze montréalais a notamment battu les trois premiers de l'Association de l'Est et pris le dessus sur les Sounders de Seattle, parmi les favoris dans l'Ouest, actuellement classés quatrièmes.

Que manque-t-il à ce palmarès? Pourquoi pas les Earthquakes de San Jose, premiers de la classe, qui seront au stade Saputo, ce soir à 19h30.

Alors que l'Impact a souvent pêché devant des équipes moins bien nanties, il a rarement été déclassé contre des adversaires en position de faire les séries. De pénibles défaites contre Toronto ou le Colorado ont ainsi été compensées par d'autres éclatants succès contre Kansas City, Houston et, récemment, New York.

«Cela n'a jamais été un problème pour nous d'affronter les plus gros clubs de la MLS, a confirmé Collen Warner. Nous relevons habituellement le défi alors que, pour une raison qui m'échappe, les choses sont plus difficiles contre des équipes moins bien classées.»

La théorie s'est surtout révélée exacte lors des matchs à domicile. Si l'Impact a finalement remporté son deuxième match à l'extérieur, dimanche, sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, il a bâti ses espoirs de séries grâce à ses bonnes performances locales. Depuis le début de l'année, l'Impact a récolté une moyenne de deux points par match à domicile. Au tableau de la différence des buts ("8), seules six équipes sont plus performantes que les Montréalais.

«À la maison, nous avons tendance à garder plus souvent la balle. Je ne sais pas si les autres équipes se replient un peu plus, surtout avec le nombre de gros résultats que nous y avons obtenus, se demande Patrice Bernier. Nous contrôlons mieux l'adversaire chez nous alors que nous subissons davantage à l'extérieur.»

À ce petit jeu, il ne faudra pas compter sur les Earthquakes pour rester sagement en défense. Meilleure attaque de la MLS, le club californien est reconnu pour jouer à un rythme élevé avec des attaquants qui représentent une menace constante. Inutile de présenter Chris Wondolowski, auteur de 17 buts cette saison.

«C'est une bonne équipe qui aime courir énormément et qui joue de façon très physique. Ce sera un match difficile», a souligné Lamar Neagle, qui devrait disputer une première rencontre depuis le 21 juillet, en remplacement de Justin Mapp, blessé.

«Ils mettent beaucoup de pression, vont de l'avant et excellent sur les situations de balle arrêtée. Ce sera un bon test pour voir où nous nous situons», a ajouté Bernier.

Quelques blessés

Assis sur un ballon, Alessandro Nesta a de nouveau regardé ses coéquipiers, hier, lors de la dernière séance d'entraînement de la semaine. Blessé au genou droit, le défenseur central italien ratera un deuxième match consécutif. Matteo Ferrari et Hassoun Camara constitueront de nouveau la charnière centrale.

En milieu de terrain, Neagle devrait donc retrouver le terrain après s'être contenté de trois minutes lors du dernier mois dans la MLS et de rendez-vous avec l'équipe réserve. Jesse Marsch n'exclut toutefois pas de faire quelques changements de dernière minute. Sanna Nyassi est au coeur de cette incertitude en raison d'un étirement du muscle fléchisseur de la hanche droite.

«Aligner Neagle est quelque chose que nous considérons sérieusement, car nous ne savons pas encore dans quel état sera Sanna Nyassi. Il passera un test physique, demain [aujourd'hui]. Andrew Wenger est aussi une possibilité et nous aurons de bonnes options autant sur le terrain que sur le banc», a indiqué l'entraîneur montréalais.

Peu importe ses choix, Marsch sent que ses hommes ont pris la pleine mesure de l'importance de ce match.

«Personne ne tient les choses pour acquises dans le groupe et nous savons que c'est un autre match important. Nous serons prêts.»