Quatre jours après leur défaite de 2 à 0 à Vancouver, les joueurs de l'Impact ont jeté un dernier coup d'oeil dans le rétroviseur afin de mieux apprendre de leurs erreurs. Après avoir revu le match et abondamment discuté ensemble, ils ont même été plutôt encouragés par les bases jetées lors de ces 90 premières minutes dans la MLS.

«Nous avons revu nos erreurs et nos bons moments. À la fin, nous nous sommes dit: "Oui nous avons perdu, mais ce n'est que le premier match", a indiqué le défenseur italien Matteo Ferrari. Même dans la défaite, nous savons que nous sommes une équipe, que nous avons joué du bon soccer et que nous pouvons faire mieux.»

Ce résultat est donc loin d'avoir entamé le moral des troupes qui s'apprêtent à recevoir le Fire de Chicago samedi après-midi au Stade olympique. Plutôt que de s'accrocher à cette défaite, les joueurs préfèrent la remettre dans son contexte.

Même si la présaison a duré sept semaines, les circonstances ont fait que certains joueurs ne s'étaient jamais côtoyés avant samedi. Ferrari a par exemple souligné qu'il n'avait jamais évolué avec le duo composé de Justin Braun et de Sanna Nyassi. En conséquence, il ne connaissait ni les habitudes ni les tendances des deux attaquants au moment de jouer de longs ballons.

L'argument est valable selon l'entraîneur Jesse Marsch. Une équipe ne trouve pas son identité en quelques minutes de jeu.

«J'ai déjà dit que gagner ne ferait pas de nous une bonne équipe et qu'une défaite ne signifiait pas que nous sommes une mauvaise équipe. Nous sommes au milieu de cela. En un sens, c'était la première fois que nous étions tous ensemble pendant un match complet.»

»Nous n'avons pas donné grand-chose»

Les deux buts encaissés restent bien évidemment les images fortes de cette rencontre. Un mauvais jugement de Tyson Wah, puis une faillite complète - de la perte de balle jusqu'au tir de Camilo - ont coulé l'Impact, qui, autrement, a fait jeu égal avec Vancouver.

«Je regarde le match dans son ensemble et nous n'avons pas donné grand-chose, a expliqué Marsch. Il y a eu ce but à la 3e minute, un autre en début de deuxième mi-temps, puis un poteau. Mais sinon, nous avons effectué un très bon travail défensif.»

La différence entre Vancouver, équipe de deuxième année, et l'Impact s'est également située dans la qualité des constructions offensives. Autant sur le plan du mordant que de la cohésion. L'Impact a parfois donné l'impression d'une équipe coupée en deux sur le terrain. Au moins, ce premier match et le verdict qui l'a accompagné va imposer quelques thèmes lors des prochains entraînements.

«Pouvons-nous être plus efficaces en passant de la défense au milieu de terrain, puis du milieu en attaque? Pouvons-nous être plus coordonnés en tant qu'unité lorsque nous défendons et attaquons?» s'est interrogé l'adjoint de Marsch, Denis Hamlett.

«Pour moi, c'était un bon point de départ, même si le résultat n'a pas été là. Nous pouvons maintenant travailler sur les éléments à corriger en vue du match de samedi.»

Réponse imminente pour Corradi

Le nombre de joueurs absents était tel, hier, que Marsch, ainsi que ses autres assistants, Mike Sorber et Mauro Biello, ont dû participer aux matchs disputés à six contre six. Toujours à l'essai, l'attaquant italien Bernardo Corradi était bel et bien au Complexe sportif Marie-Victorin. À en croire l'entraîneur, le dénouement de cet épisode sera bientôt connu, mais pas au cours de la présente semaine.

«Nous nous approchons d'une décision. Il apporte quelque chose de différent par rapport à ce que nous avons déjà. Il est davantage un point d'appui qui peut tenir le ballon et permettre au bloc de remonter.»