Même le cadre idyllique de la Floride n'a rien fait pour apaiser la rivalité entre l'Impact et les Whitecaps, vendredi soir, lors de la Classique Disney.

Remporté 3-0 par Vancouver, le match a comporté sa part de gestes d'énervement et de tacles dangereux. L'un d'eux, sur Patrice Bernier, a même été à l'origine d'une bousculade dans le rond central. Au total, trois cartons jaunes ont été distribués, un chiffre plutôt rare pour un match amical.

Le ton est donc donné entre les deux équipes, qui se retrouveront pour l'ouverture de la saison de la MLS, le 10 mars, puis lors du Championnat canadien.

«Ce match était davantage qu'une rencontre de pré-saison et je pense que c'est une bonne chose d'avoir vécu cela, a expliqué l'entraîneur Jesse Marsch. Le match était intense, physique et nous comprenons davantage à quoi ressemble un match de la MLS.»

D'ici le prochain rendez-vous, au BC Place, Marsch et ses assistants tenteront de gommer les imperfections aperçues. Ses joueurs ont par exemple offert une copie très inégale. Dominé en début de rencontre, l'Impact a mis une bonne vingtaine de minutes avant d'inquiéter le gardien Joe Cannon. Le tir en pivot de Davy Arnaud, à la 24e minute, a d'ailleurs été le déclencheur d'un bon passage montréalais.

Mais pré-saison et arrivées tardives obligent, la cohésion n'a pas vraiment été au rendez-vous. Quelques bons flashs ont marqué la première mi-temps montréalaise, mais le déficit de créativité dans les trente derniers mètres adverses était palpable. Sur le flanc gauche, le milieu de terrain Lamar Neagle n'a pas connu de très grands débuts alors que le jeu montréalais avait tendance à pencher du côté d'Arnaud.

«Nous devons trouver une façon de transformer nos mouvements en occasions de but dans le tiers offensif, a commenté Marsch. Par contre, nous avons été dangereux lors des coups de pieds arrêtés grâce auxquels nous aurions pu inscrire deux buts.»

«Notre première mi-temps a quand même été bonne, mais nous avons manqué de sang-froid devant le but», a renchéri Patrice Bernier.

Malgré un but d'Hassli à la 38e minute, la défense montréalaise, et surtout la charnière centrale Matteo Ferrari-Tyson Wahl, a paru très sereine. Derrière eux, le volubile gardien Donovan Ricketts a dû s'imposer à deux reprises sur un tir de Camilo, puis sur un coup franc de 20 mètres.

Deuxième demie plus difficile

L'Impact a connu une importante baisse de régime en deuxième mi-temps. Dominé dans toutes les facettes du jeu et nullement inspiré offensivement, le onze montréalais a vu Vancouver profiter de la vitesse de ses attaquants pour creuser l'écart. Darren Mattocks et Sébastien Le Toux, sur pénalty, ont été les deux buteurs face à une équipe montréalaise désorganisée.

«Il y a eu un écart entre les deux clubs en deuxième période, a admis Bernier. Nous avons peut-être baissé les bras un peu et ils ont démontré beaucoup plus de fraîcheur. Nous avons aussi vu que les automatismes sont plus présents de leur côté alors que les nôtres disparaissent au fil du match.»

Néanmoins, son association avec Felipe dans l'entrejeu a été l'un des points positifs de la rencontre. Le Québécois a donné le ton à plusieurs mouvements grâce à la qualité de ses passes et ses changements d'aile. Le Brésilien est, de son côté, l'une de belles surprises du camp.

«En Suisse [où il a été recruté], j'ai vu un excellent joueur qui avait de bonnes idées, a rappelé Marsch. Ce n'est pas une surprise pour nous, mais peut-être pour ceux qui ne le connaissent pas. Nous sommes satisfaits de son rendement.»

Après un entraînement samedi matin, l'Impact poursuivra son tournoi en affrontant le Sporting Kansas City, demain à 15h.