Le purgatoire est terminé pour Richard Pelletier. En se plaignant auprès des arbitres à l'issue de la demi-finale perdue par l'Impact en Caroline-du-Nord l'an dernier, jamais l'arrière gauche ne pensait écoper d'une suspension aussi longue.

Au terme de cet épisode houleux, il a été le joueur le plus puni de l'Impact avec une absence forcée de six matchs en NASL. Beaucoup trop par rapport aux faits réels, croit-il.

«Il y a plusieurs versions qui circulent. Après ce match, j'étais énervé par plusieurs événements et je me suis laissé emporter. Je suis entré sur le terrain pour dire à l'arbitre que son travail n'était pas normal. Je l'ai fait en français et sans insultes. Le seul geste d'humeur que j'ai eu est de frapper un poteau de corner.

«Six matchs, c'est beaucoup et, selon des amis arbitres en France, je méritais peut-être une sanction d'un seul match. Et j'étais prêt à rembourser le poteau...»

Les derniers mois n'ont donc pas été faciles pour le numéro 3. Présent à chaque entraînement, sauf pour soigner une blessure à une cuisse, Pelletier savait pertinemment qu'il devrait regarder les matchs des tribunes ou sur l'internet.

Tout en se sentant «un peu inutile par rapport à l'équipe», il a mis les bouchées doubles durant cette période. «Aujourd'hui, je reviens et j'ai vraiment envie de tout donner.»

Malgré la volonté de doubler chaque poste, l'Impact a mis un certain temps avant de lui trouver un concurrent. Avec Philippe Billy qui est passé sur le côté droit et le polyvalent Simon Gatti qui peut dépanner, ce n'est qu'à la mi-février que le club montréalais a mis sous contrat Zurab Tsiskaridze.

L'ancien joueur des Whitecaps de Vancouver a disputé cinq des six premiers matchs de championnat, alternant le bon et le moins bon. Une belle lutte s'amorce maintenant entre les deux hommes avec Marc Dos Santos en guise d'arbitre.

«Tsiskaridze nous amène quelque chose de plus sur les ballons arrêtés et il faut prendre cela en compte, a indiqué l'entraîneur montréalais, hier. Mais Pelletier travaille très bien et c'est également une très bonne option.»

Comme Dos Santos et le directeur sportif Nick De Santis, le joueur français met de l'avant la primauté du collectif sur les individualités. Avec seulement quatre points récoltés sur une possibilité de 18 et un écart qui continue de se creuser avec la tête, il espère que les diverses réunions lanceront enfin la saison de l'Impact.

«J'attends mon tour comme plusieurs dans l'équipe. Maintenant, il faut penser au groupe et à l'équipe.»